Marie-Sophie Lacarrau : "Heureuse de pouvoir enfin retrouver le 13 heures"

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  • La journaliste villefranchoise Marie-Sophie Lacarrau est de retour lundi 16 mai à la présentation du journal télévisé de 13 heures sur TF1. La journaliste villefranchoise Marie-Sophie Lacarrau est de retour lundi 16 mai à la présentation du journal télévisé de 13 heures sur TF1.
    La journaliste villefranchoise Marie-Sophie Lacarrau est de retour lundi 16 mai à la présentation du journal télévisé de 13 heures sur TF1. Christophe Chevalin
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Eric Berger

Après quatre mois et demi d'absence pour raison de santé, la journaliste villefranchoise effectuera son retour lundi 16 mai aux commandes du journal télévisé de la mi-journée sur TF1. 

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de reprendre la présentation du JT de 13 heures lundi ?

Je suis tellement heureuse de pouvoir enfin me projeter sur ce journal. Une nouvelle date importante pour moi, je tourne enfin la page ! Je suis ravie de retrouver l’équipe, tous les correspondants en région et les téléspectateurs.

Que vous est-il arrivé ?

J’ai souffert d’une infection à l’œil qui m’a empêché de travailler pendant quatre mois et demi. Ça m’a tenu éloignée des plateaux et de la rédaction. C’était une kératite amibienne, une infection rare et sévère. Il y a moins de 100 cas par an en France. Mais je veux toujours trouver du positif, même dans les épreuves. Ce que je ressens, c’est que je reviens plus forte. Je veux aussi profiter de ce qui m’est arrivé pour faire passer un message de prévention. Quatre millions de Français portent des lentilles de contact. Il y a des précautions à prendre. On nous dit assez facilement qu’il faut bien se laver les mains avant de les manipuler. Mais on oublie de nous mettre en garde contre l’eau du robinet. Il faut éviter de se doucher avec ses lentilles de contact. On ne lave pas son étui à lentilles avec l’eau du robinet, on ne se baigne pas avec, et on ne met jamais de l’eau du robinet pour nettoyer ses lentilles.

À cause de cette kératite, vous avez dû rester dans la pénombre pendant plusieurs semaines.

Effectivement. C’est une maladie qui vous empêche de vivre normalement. J’ai eu la chance d’être remarquablement suivie sur Paris. Il faut prendre son mal en patience.

Pendant cette longue période, il y a dû y avoir des moments durs psychologiquement ?

J’ai la chance d’être d’une nature optimiste. Je suis certaine que cela m’a énormément aidé pendant cette période. Je me suis focalisée sur la guérison, j’y ai mis toutes mes forces en essayant de ne pas gamberger. Je pense y être arrivée car je suis très bien entourée. J’ai aussi reçu beaucoup de soutiens, de ma direction en premier lieu. Il a tellement été raconté n’importe quoi sur certains sites. Moi je savais que j’avais la confiance absolue de Gilles Pélisson et de Thierry Thuillier (NDLR : Le PDG de TF1 et le patron de l’info de la chaîne). Ils m’appelaient très régulièrement pour prendre de mes nouvelles et dire qu’ils m’attendaient. L’équipe du 13 heures, les correspondants en région et tous les présentateurs des JT de TF1 ont été formidables. J’ai également reçu beaucoup de messages de téléspectateurs. Je me suis sentie soutenue. Quand vous sentez un tel élan, vous vous dites que ça va aller !

Quand on aime l’info, cela a dû être frustrant de ne pas pouvoir travailler sur l’actualité de ces derniers mois ?

C’est évidemment frustrant de ne plus avoir une vie normale, c’est aussi frustrant de ne pas pouvoir porter l’actualité quand en plus, elle s’accélère. Je n’étais pas aux manettes, mais je n’avais pas le choix. C’est le temps médical qui primait sur le temps de l’info même s’il faut dire que je ne suis pas la seule dans cette situation et qu’il y a des maladies bien plus graves.

Parmi les événements tristes, il y a la disparition de Jean-Pierre Pernaut.

Je suis allée aux obsèques de Jean-Pierre. C’est ma seule sortie publique pendant cette période. Je me devais d’être là pour lui, pour tous les conseils et la bienveillance qu’il m’a apporté pendant la passation. Et puis pour les équipes, sa famille, les proches… On a tous été secoués. On savait Jean-Pierre malade, mais comme beaucoup, je le pensais invincible. Il était fort, c’était un roc. Cela a été une épreuve. Sa disparition nous oblige un peu plus : on se sent une responsabilité de porter le 13 heures comme il l’a imaginé. Certes, on le fait évoluer, mais le contrat avec les téléspectateurs reste le même. C’est le journal de la proximité, des régions, des préoccupations du quotidien.

Jacques Legros vous a remplacé. Qu’en avez-vous pensé ?

Je lui tire mon chapeau ! C’est lui qui a vécu toute cette actualité lourde : la guerre en Ukraine, la présidentielle, le départ de Jean-Pierre avec des journaux compliqués à faire. Jacques avait prévu de venir deux semaines pour me remplacer pendant les vacances de Noël. Il est finalement resté trois mois. Merci à lui qui a assuré comme il a toujours su le faire. C’est le joker du 13 heures. Pour lui permettre de souffler un peu, Julien Arnaud est venu sur cette édition et s’est glissé dans ce fauteuil avec beaucoup de facilité. Mon absence a obligé TF1 à imaginer toute une organisation.

Comment se porte l’audience du journal télévisé ?

Il reste très haut, à un niveau exceptionnel dans le paysage audiovisuel d’aujourd’hui. à nous de continuer sur cette voie et de renforcer ce lien avec les téléspectateurs. Je veux repartir dans cette conversation que j’essaie d’installer tous les jours avec eux, autour de l’actualité.

Parmi les opérations que vous allez animer, il y a « le plus beau marché » ?

On a de très beaux marchés en Occitanie. Ceux de Revel et de Narbonne font partie de la sélection. Mais je ne peux rien dire, ce sont les téléspectateurs qui votent. Le jour de la révélation du grand gagnant, je serai en direct dans la ville du marché qui l’emportera. Ce sera un beau 13 heures ! Et puis je suis ravie que la liste des joueuses de l’équipe de France de football pour l’Euro soit dévoilée le 30 mai dans le journal télévisé. On a vibré avec elles lors de la dernière coupe du monde.

Dernière question : lundi, pour votre retour, vous présenterez avec lunettes ou sans ?

Je pourrais reporter des lentilles, mais je ne le souhaite pas vu ce qui m’est arrivé. Lundi, ce sera soi avec lunettes et prompteur, sinon sans lunettes et sans prompteur. C’est moi qui dois prendre la décision, j’hésite encore. Réponse lundi (rires)
 

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