Tennis : Capdenac, quelle remontée !

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  • Mayron Riols a été le seul Capdenacois à remporter ses deux matches.
    Mayron Riols a été le seul Capdenacois à remporter ses deux matches. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Menés 1-3 à l’issue des simples, les Capdenacois ont tenu en échec (3-3) le favori de la poule, Marseille, grâce à deux doubles haletants, ce dimanche.

« Je regarde le court de gauche, je vois que Marcus et Léo viennent de gagner leur double. Je me dis : ‘‘Put*in, le prochain, il faut qu’on le gagne !’’ (rires) » Poussé par les « Capde ! Capde ! Capde ! » de la vingtaine de supporters présents sur les berges du Lot ce dimanche, lors de la réception du leader, Marseille La Fourragère, Morgan Salvan (2/6) n’a pas tremblé sur son service pour donner le point du nul (3-3) à Capdenac.

Un double remporté 7-5, 5-7, 10-4, pour sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, avec l’enfant du pays Mayron Riols (2/6) contre la paire Nicolas Tepmahc (-15) - Benjamin Simonet (3/6). Et ce, moins d’une minute après le succès, là encore au super tie-break (6-4, 6-7, 10-6), de l’autre duo capdenacois, composé de Marcus Willis (-15) et Léo Cazor (3/6), face à Adrien Straub (-2/6) et Charly Sejeau (0).

Une sacrée performance collective, déjà au vu des CV provençaux – les plus éloquents de la poule –, ensuite car il manquait la recrue ouest-aveyronnaise Mariano Kestelboim, numéro 52 au classement français et meilleur joueur du tableau sur le papier. Surtout, quand on se souvient de la dure matinée passée par les locaux, menés 1-3 à l’issue des simples.

D’abord un match au dénouement défavorable à l’Anglais du TCC (1-6, 6-2, 4-6), mais d’un niveau tennistique exceptionnel pour de la sixième division entre celui qui a atteint le deuxième tour de Wimbledon en 2016 et le tombeur d’un certain Benoît Paire, alors 22e mondial, en 2020. « Marcus n’était pas loin de gagner, on aurait peut-être pu tourner à 2-2 », regrettait le président capdenacois Philippe Perrier.

Mayron Riols, « le grand Monsieur de la journée »

Car les duels suivants ont été à sens unique, avec les défaites de Morgan Salvan (4-6, 3-6) et Léo Cazor (5-7, 3-6) contre Adrien Straub puis Alex Benichou, Mayron Riols ayant, lui, sauvé les meubles entre les deux en s’offrant, excusez du peu, le 0 Charly Sejeau (7-6, 6-2).

On connaît la suite… « ‘‘May’’ nous permet de rester en vie et derrière, il gagne son double. C’est le grand Monsieur de la journée. » L’intéressé savourait : « Avec le Covid, ça faisait quatre ans que je n’avais pas gagné ici. Et là, je m’impose deux fois… (sourire) Mais ce n’est pas la première saison qu’on retourne ce genre de situation. L’esprit d’équipe a fait la différence parce que Léo a aussi grandi ici, Marcus est au club depuis huit ans et même si je n’avais jamais joué avec lui, on connaît Morgan depuis longtemps. » Avec le Millavois, ce sont donc trois Aveyronnais, plus un d’adoption, qui ont créé l’exploit. « C’est beau ! », se marre Mayron Riols, au milieu des railleries de ses potes.

Essentiel, ce partage des points permet à Capdenac de rester à une longueur des Marseillais, à deux journées de la fin. Sachant que seul le vainqueur du groupe est assuré de monter en National 3.

La conclusion est pour le capitaine Bruno Delfraissy, qui a souhaité aux adversaires, dans un chambrage sympa, « de ne pas tout gagner derrière » : « Ils restent favoris pour la montée, mais on leur met la pression. Même sans un faux pas de leur part, on aura fait une très belle saison si on gagne nos deux derniers matches. »

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