Decazeville. Journée du soutien à Mimmo Lucano ca samedi

  • Soutien à Mimmo Lucano en Italie. / Photo fournie par Memoria andando.
    Soutien à Mimmo Lucano en Italie. / Photo fournie par Memoria andando.
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GDM

Pendant 14 ans, de juin 2004 à octobre 2018, Domenico Lucano était maire de Riace, une commune de Calabre, dans le sud de l’Italie : sud qui depuis des décennies se dépeuple au point de voir quasiment disparaître de nombreux villages. Favorable à l’accueil des immigrés, il recueille pendant ces années-là quelques centaines de réfugiés échoués sur les plages de Sicile dont 600 en 2018, et met en œuvre toute une série de mesures pour permettre leur installation (rénovation d’une centaine de maisons, restauration de l’école, réouverture de petits magasins…).

L’emprunt auprès d’une banque éthique ne suffira pas et certaines subventions de l’État ou de l’Europe seront en partie "détournées" (sans le moindre enrichissement personnel) pour pallier le manque de moyens et mener à bien le projet d’installation. Avec cet apport dynamique, le travail et de nouvelles activités se développent, le village sort de sa léthargie, la vie reprend dans une cohabitation qui ne semble poser aucun problème. Le pape le félicite et il est même pressenti pour le Nobel de la paix. En 2018, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur (ultra-droite) mettra un terme à cette "utopie" en marche et après de longs démêlés judiciaires Mimmo sera finalement condamné en 2e instance en septembre 2021 à 13 ans de prison pour "aide à l’immigration clandestine", "mariages blancs" , "irrégularités dans la répartition de certains financements" ; la restitution de 500 000 € de financements européens.

Projection et débat, samedi à La Strada

Cette condamnation a été largement considérée comme totalement disproportionnée. Sa démesure est en réalité proportionnelle à ce qu’elle voudrait conjurer, elle ne se contente pas de frapper un homme, elle cherche à éradiquer un principe : la défense du droit d’asile.

En fait, elle sanctionne sans l’exprimer clairement un délit de solidarité, un délit d’humanité.

"Au moment où fort justement sont accueillis dignement dans une Europe blanche et chrétienne des millions d’Ukrainiens qui fuient les horreurs de la guerre, et sans vouloir ‘’accueillir toute la misère du monde’’, nous voulons rappeler avec Mimmo que tous ceux qui fuient eux aussi les guerres, les violences, la famine méritent un accueil humain. Pour l’instant, avec d’autres villes européennes, nous voulons apporter le plus rapidement possible notre soutien matériel à Domenico Lucano, pour l’aider à financer son appel de la décision de justice", explique Jean Vaz, président de Memoria andando.

Plusieurs actions de soutiens ont lieu en France.

Samedi 21 mai, à 18 heures à Decazeville, projection du film "Un village de Calabre" (Un paese di Calabria) à La Strada (5 €) avec un débat ; à 20 heures, buffet italien, salle de Memoria andando 10 € (pour prévoir les achats, prière de bien vouloir signaler votre présence au buffet ou 06 03 89 48 07 ou par mail jean.vaz@wanadoo.fr )

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