Variole du singe : quelle est cette maladie rare, dont plusieurs cas ont été identifiés en Europe ?

  • Plusieurs cas de la variole du singe ont été détectés au Royaume-Uni, l'Espagne et le Portugal.
    Plusieurs cas de la variole du singe ont été détectés au Royaume-Uni, l'Espagne et le Portugal. Illustration - Pixabay
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Depuis le début du mois de mai, on détecte de plus en plus de cas au Royaume-Uni, en Espagne et au Portugal. On fait le point sur ce qu'est la variole du singe. 

La variole du singe est une maladie rare, qui se transmet de l'animal à l'homme, que l'on observe parfois dans les forêts tropicales de l'Afrique centrale et de l'Ouest, explique l'Organisation mondiale de la santé.

Mais depuis le 6 mai, c'est au Royaume-Uni que le virus a été détecté avec 9 cas potentiels depuis. En Espagne, 8 cas potentiels ont également été identifiés, une alerte sanitaire a été lancée par le ministère de la santé espagnol, et le Portugal a confirmé de son côté au moins 3 cas avérés.

En dehors de l'Europe, le Canada et les Etats-Unis comptent plusieurs cas suspects, qui sont toujours en examen.

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Comment se transmet le virus ?

"L’infection des cas initiaux résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés", détaille l'OMS. "En Afrique, on a documenté des infections humaines à la suite de la manipulation de singes, de rats géants de Gambie et d’écureuils infectés, les rongeurs étant vraisemblablement le principal réservoir du virus. La consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite est un facteur de risque possible".

En ce qui concerne les modes de transmission de l'homme à l'homme, ils ne sont pas encore bien identifiés. D'après l'Organisation mondiale de la santé, plusieurs cas identifiés au Royaume-Uni se seraient transmis au sein de la communauté homosexuelle. Une information que "nous devons étudier convenablement pour mieux comprendre la dynamique", a expliqué le directeur général adjoint de l'OMS, Ibrahima Socé Fall.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies, aux Etats-Unis, ont quant à eux indiqué que n'importe qui, "quelle que soit son orientation sexuelle", est susceptible de propager la maladie.

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Les symptômes de la variole du singe

D'après le site de l'OMS, la durée d'incubation de la variole du singe est en général de 6 à 16 jours, et peut aller de 5 à 21 jours. On distingue deux périodes lors de l'infection :

  • la période "invasive" avec de la fièvre, d'intenses céphalées, des douleurs dorsales, des douleurs musculaires, un manque d'énergie
  • la période d'éruption cutanée, qui commence sur le visage puis sur les autres parties du corps. "Le rash évolue en une dizaine de jours à partir des maculo-papules (lésions à base aplaties) vers les vésicules (petites ampoules remplies de liquides), puis les pustules et enfin les croûtes. La disparition complète de ces dernières peut prendre jusqu’à trois semaines".

Le virus peut être mortel, mais possède un taux de létalité inférieur à 10 %, principalement chez les jeunes enfants. "Il n’existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre la variole du singe, mais on peut endiguer les flambées. On a prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85% pour la prévention de la variole du singe mais le vaccin n’est plus disponible pour le grand public après l’arrêt de sa fabrication, suite à l’éradication mondiale de la variole. Néanmoins, des antécédents de vaccination antivariolique entraînent probablement une évolution plus bénigne de la maladie".

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