Football - Coupe de l'Aveyron : Yoan Boyer, le fidèle aux finales de Bozouls
L’entraîneur emblématique des féminines de Bozouls vivra samedi 21 mai (17 heures) à Millau sa 4e finale sur le banc de touche des verte après quasiment quinze années à leur tête.
J’ai eu entraîné tout seul, à deux, à trois ", sourit Yoan Boyer au moment d’évoquer son long parcours avec les filles de l’AOB. De l’envie à revendre, de la passion, il y a de tout cela chez l’homme fort de cette formation qu’il a su faire progresser au fil des années, au fil des naissances d’enfants aussi…
"J’entraîne depuis 15 ans, il y a juste une saison durant laquelle j’avais levé le pied (2017-2018) car avec ma femme (Sonia Roux, joueuse aussi !), nous venions d’avoir notre deuxième enfant. J’étais seul en poste aussi à cette période et cela devenait compliqué de tout concilier. " Finalement, le chauffeur-livreur à la ville ne pourra pas rester à la maison plus longtemps, bien aidé par l’apport de trois recrues ruthénoises (De Carvalho, Chelda, Hequet) qu’il "tarabustait" depuis un bon moment pour rejoindre son groupe. "Lorsqu’elles ont signé (2018-2019), j’étais obligé de reprendre surtout que le bord des terrains me manquait ", raconte-t-il, pouvant ainsi reprendre le fil de son histoire avec cette équipe féminine presque à l’insu de son plein gré.
Le pari est (déjà) réussi avec une place de dauphine en championnat et une finale de coupe de l’Aveyron à disputer ce samedi à 17 heures face aux voisines de Comtal. C’est donc une quatrième finale que va disputer le coach Boyer après s’être incliné en 2010 et 2016 et être sorti vainqueur de l’édition 2017. Cette même édition pendant laquelle, après avoir gagné avec les filles, il a enchaîné en tant que joueur pour la finale homme toujours avec l’AOB. Une finale malheureusement perdue le privant d’un doublé qui aurait été à coup sûr inédit.
"Lorsque j’ai goûté au coaching des filles, j’ai de suite adhéré"
À 34 ans, il ne boude pas son plaisir malgré sa récente blessure avec les hommes (rupture des ligaments croisés et du ménisque externe). " Lorsque j’ai goûté au coaching des filles, j’ai tout de suite adhéré. L’esprit est vraiment différent de nous (les hommes), il est très rare d’annuler un entraînement. Elles sont très investies. Même si tu en as que six de disponible, elles veulent s’entraîner. Il y a aussi une très bonne ambiance et les résultats suivent, ça aide beaucoup ", lâche celui qui s’est offert les services d’un adjoint depuis quelques mois pour l’aider dans sa mission. "Florian (Perrin) entraînait les jeunes, il est seul, il n’a pas de copine. C’était l’idéal ", rajoute le N°1.
Ce sera un sacré derby qui leur sera proposé en guise de dessert, ce samedi, face à leur meilleure ennemie et voisine. "Nous ne pouvons pas dire qu’il y a une rivalité mais c’est vrai que face à Comtal, nous (les coaches) n’avons pas besoin de grands discours. Les filles sont automatiquement surmotivées".
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