Handball : Aurélien Simon (Rodez Onet-le-Château), la dernière tournée du patron

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  • Aurélien Simon a débarqué au Roc en 2007.
    Aurélien Simon a débarqué au Roc en 2007. Centre Presse - Jean-Louis Bories
  • Aurélien Simon met un terme à sa carrière, après 15 saisons passées au Roc.
    Aurélien Simon met un terme à sa carrière, après 15 saisons passées au Roc. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Dépourvu d’enjeu mais pas d’émotion. Le dernier match de la saison du Roc, samedi 21 mai à 20 h 30 à l’Amphithéâtre, permet de rendre hommage au capitaine, qui tirera sa révérence à l’issue de la rencontre. Il est revenu sur ses moments forts vécus en Aveyron.

Le moment où… il a rejoint Rodez – Onet-le-Château

Aurélien Simon a intégré le Rodez – Onet-le-Château handball en 2007, en provenance de Livry-Gargan. Avec son club formateur, il oscillait alors entre l’équipe première (Division 2) et la réserve (Nationale 2). « La réserve était dans le groupe du Roc, que l’on affrontait en fin de saison, alors qu’il jouait la montée », se souvient l’intéressé.

Auteur d’une grosse performance ce soir-là, il s’était imposé face au club aveyronnais, resté aux portes de la N1 en fin de saison. Mais Olivier Ferrand, le président de l’époque, n’a pas été rancunier, en engageant l’arrière polyvalent dans la foulée.

Le moment où… il aurait pu rejoindre un club de Divison 1

« J’ai eu chaque année des possibilités de partir », témoigne Aurélien Simon. Il a même reçu une offre prestigieuse, en 2009, puisque le Fenix Toulouse, pensionnaire de Division 1, était prêt à l’engager. « J’ai pris part à un tournoi international organisé cette année-là à Toulouse, avec une sélection régionale, dit-il. J’avais fait deux gros matches, contre Pékin et le Fénix. Toute la direction technique du club était là. Ensuite, j’ai eu la possibilité de m’entraîner une semaine avec l’équipe première et une offre de contrat pro. » Une proposition déclinée par le joueur.

« J’ai échangé avec ma femme, avec le président du Roc et j’ai choisi de rester ici, pour le projet de vie, explique-t-il. On a envie de jouer pour aller le plus haut possible, mais l’essentiel est avant tout de se faire plaisir. C’était le cas ici. J’avais déjà connu le haut niveau à Livry-Gargan. Et on s’est dit avec ma femme que Rodez était l’endroit idéal pour élever nos enfants. »

Le moment où… il est monté en Nationale 1

En 2013 intervient l’une de ses plus grandes joies sportives avec le Roc : la montée en N1. Pourtant, tout n’a pas été facile pour lui cette saison-là, débutée dans la peau d’un remplaçant. « C’est l’année où Micho (Milenko Kojic, l’entraîneur, NDLR) est arrivé. Il a débarqué avec les frères Verdier, de très bons joueurs, et je me suis retrouvé sur la touche, raconte-t-il. J’ai été amené à jouer lors d’un moment clé de la saison. Cela s’est bien passé pour moi et à partir de ce moment, une relation de confiance s’est installée entre le coach et moi. »

Aurélien Simon conserve de très bons souvenirs avec cet entraîneur, resté durant cinq saisons en charge de l’équipe masculine. « En un regard on se comprenait, dit-il. Il pouvait être dur, demander beaucoup de rigueur et de précision. Mais j’ai beaucoup progressé avec lui, mentalement et tactiquement. »

Le moment où… il a fêté ses 30 ans contre un club de D1

Opposé à Saint-Raphaël, pensionnaire de D1, en 32e de finale de coupe de France, en 2015, le Roc a rempli l’Amphithéâtre. Une soirée exceptionnelle pour le club… et aussi pour Aurélien Simon, à quelques jours de ses 30 ans. « Avant le match, j’ai vu une troupe de supporters, habillés façon années 80 pour nous encourager. Petit à petit, j’ai vu que c’était mes amis et ma famille, venus de toute la France, précise-t-il. Ma femme avait organisé cette surprise. Cela m’a donné beaucoup de forces. » Et même si cela n’a pas suffi pour créer l’exploit, « derrière, nous avons fait une fête mémorable ».

Le moment où… il a senti le soutien du club

En dehors des hauts et bas sportifs, le parcours d’Aurélien Simon au Roc a été marqué par un important problème de santé. L’arrière a été perturbé par des douleurs intestinales lors de la saison 2016-2017. « J’ai joué en étant malade pendant des mois, le temps qu’on trouve la cause du problème », rappelle-t-il. Le diagnostic est tombé : maladie de Crohn, une inflammation chronique des voies digestives. « Cette saison-là, j’ai été hospitalisé pour une occlusion intestinale », reprend-il. Bilan : un mois d’arrêt, beaucoup de douleurs et 10 kg de perdus.

Mais aussi la solidarité d’un club, plus que jamais ressentie. « Olivier Ferrand a été aux petits soins. Alors que j’avais le sentiment d’abandonner l’équipe, il m’a dit : “Occupe-toi de toi”. Tous les copains sont venus me voir. C’est aussi pour ce genre de choses que je suis resté si longtemps. »

Le moment où… il n’a pas assisté à la descente de son équipe

Quatre ans après avoir décroché la montée, le Roc a replongé en N2, en 2017. La victoire face à Saint-Valéry n’a pas suffi puisque dans le même temps, Créteil s’est lui aussi imposé, condamnant les Aveyronnais. Aurélien Simon n’a pas disputé cette rencontre car ce jour était celui de son mariage, programmé depuis 2 ans. « Je n’ai pas vécu la même soirée que mes partenaires. Pour moi cela reste un jour euphorique, pour eux une déception. »

Pour autant, celui qui était alors capitaine s’était débrouillé pour mettre un peu de handball au programme du plus beau jour de sa vie : « à la sortie de la mairie, j’étais venu à l’Amphithéâtre, en costume de mariage, pour faire un discours de guerrier d’avant-match. » Mais cela n’a pas suffi…

Le moment où… la fête s’est finie en petite tenue

Tout au long de la saison, les handballeurs du Roc ont l’habitude de remplir la « caisse noire », comme ils la nomment. « On y verse les amendes pour les retards, les oublis de matériel ou les photos passées dans la presse », détaille le futur retraité. Elle est habituellement dépensée lors d’une soirée de fin de saison, qui donne lieu à des moments festifs. Celle de 2019 est particulièrement restée en mémoire d’Aurélien Simon.

« On a fait la soirée à l’hôtel-restaurant de Marco (Becdro, l’ancien gardien du Roc, propriétaire d’un établissement à Saint-Jean-du-Bruel). Olivier Ferrand, tout heureux d’être invité, a débranché le cerveau et on l’a perdu très tôt dans la soirée. Yann Fraysse, a eu un gage après avoir perdu un jeu : il a traversé le village à poil, en proférant des propos que je préfère ne pas répéter (rires). Ce sont des moments inoubliables pour un groupe de copains. »

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