Le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad visé par deux signalements pour des faits de viols

  • Damien Abad visé par deux signalements pour viols, faits qu'il "conteste avec force".
    Damien Abad visé par deux signalements pour viols, faits qu'il "conteste avec force". Capture d'écran - You Tube - France 2
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La Premier ministre Elizabeth Borne dit ne pas avoir été au courant, malgré que ces signalements aient été transmis aux partis LR et LREM une semaine avant sa nomination par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique.

Le nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées Damien Abad, par ailleurs ancien patron des députés LR, ne va-t-il faire qu'un petit tour au gouvernement ?

L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a en effet émis deux signalements pour des faits de viols qui auraient été commis en 2010 et 2011, a publié ce samedi 21 mai Médiapart, qui a recueilli le témoignage de ces deux victimes. L'un de ces deux signalements date même d'une semaine avant sa nomination dans le nouveau gouvernement d'Elizabeth Borne, cette dernière disant ce dimanche 22 mai ne pas avoir été "au courant", tout comme Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale et Aurélien Pradié, secrétaire général de LR . "Je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite", a ajouté la Premier ministre, promettant qu'il n'y aura "d'impunité pour personne", : "Si la justice est à nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences", a-t-elle déclaré, citée par Midi Libre.

Les faits pour ce premier signalement émis par l'Observatoire remonteraient à 2010, selon L'Indépendant citant Médiapart. La victime présumée  raconte avoit "été droguée" lors d'un mariage où assitait Damien Abad, alors député européen UMP, puis s'être s'être réveillée par la suite dans une chambre d'hôtel "en sous-vêtement" et "en état de choc et de dégoût profond". Le deuxième signalement, classé sans suite en 2017, parle d'une duxième femme, militante centriste, quiaurait eu une relation sexuelle au départ consentie avec M. Abad, mais pleine "d’irrespect, d’injonction et d’insistance", qui se serait terminée par une pénétration anale forcée.

Le nouveau ministre des Solidarités a publié ce dimanche 22 mai un communiqué, repris notamment par Le Figaro, dans lequel il "conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles". Il met en avant un handicap dont il soufrirait (provoqué par une maladie rare, l'arthrogrypose, qui touche les articulations, NDLR) et qui "limite mes mouvements et mes gestes du quotidien", dit-il. "Dans ma situation, l’acte sexuel ne peut survenir qu’avec l’assistance et la bienveillance de ma partenaire, argumente-t-il (...) Il ne m’est nullement possible d’imposer telle ou telle pratique, tel ou tel geste", qualifiant les propos de ses deux accusatrices de "simplement inconcevables et abjects".