Rodez. À Toulouse, Mikaël Pancarte retrouve le sens de la mesure

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  • Mikaël Pancarte a rejoint la ville rose après avoir passé les premières années de sa vie à Marseille.	 @MP Mikaël Pancarte a rejoint la ville rose après avoir passé les premières années de sa vie à Marseille.	 @MP
    Mikaël Pancarte a rejoint la ville rose après avoir passé les premières années de sa vie à Marseille. @MP
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Aurélien Delbouis

Après avoir fait ses gammes dans la recherche fondamentale, l’ingénieur en biochimie a rejoint le groupe PerkinElmer, géant mondial spécialisé dans la fabrication de matériel de mesure scientifique.

Plus jeune, il se voyait bien éradiquer des maladies ou contribuer, a minima, à la mise au point des traitements révolutionnaires. Quinze ans plus tard, il a laissé derrière lui les éprouvettes et le monde de la recherche fondamentale pour celui de la fabrication de matériel de mesure scientifique.

"A force d’échanges, de discussions, j’ai compris que ce monde pouvait m’intéresser. Et c’est le cas", valide Mikaël Pancarte. Basé aujourd’hui à Toulouse, l’ingénieur en application a rejoint l’entreprise PerkinElmer, spécialisée, entre autres, dans les fournitures et le matériel de laboratoires.

"J’ai rejoint une petite cellule de cette entreprise mondiale qui apporte pas mal de solutions, en termes de chimie analytique, de diagnostics. En génomique aussi, ce qui est très utile par exemple pour les tests PCR Covid."

Depuis la ville rose, lui qui a passé son enfance dans le rougier de Marcillac, fait office de "caution scientifique" dans la vente de lecteurs de plaque multimode… Une idée de ce qu’est une plaque multimode ? "En biologie, on fait des expériences dans de petits puits de moins d’un millilitre conditionnés par plaques de 24, 96, 324 puits… PerkinElmer vend les machines capables de lire ces tests et j’accompagne les commerciaux dans les présentations, les démonstrations avant et après vente."

Son territoire ? "Le Nord de la France." Ses clients ? "Des centres hospitaliers, les laboratoires de recherches publiques comme l’Inserm ou le CNRS. Les labos pharmaceutiques : des plus connus comme Sanofi ou Servier aux plus modestes. Les entrepreneurs de la biotech."

Une nouvelle vie pour le biochimiste qui a longtemps fréquenté les laboratoires avant de franchir le Rubicon. Classe préparatoire à Ozenne, double master en biologie à l’université de Montpellier et en chimie au sein de l’école nationale supérieure de chimie, toujours à Montpellier… Le cursus ne laissait que peu de doutes quant à la finalité espérée par cet étudiant doué.

Transfert de connaissance

"Les choses, plaide-t-il, se sont faites petit à petit. À l’école, je préférais déjà la biologie aux maths ou à la physique, j’ai donc suivi cette voie." Une voie qui le conduit ensuite dans les laboratoires Pierre Fabre où il planche sur les fonctions barrière et l’hydratation de l’épiderme. Il rejoint ensuite le Toulouse Tech Transfer (TTT).

En français, la Société d’accélération du transfert de technologies (SATT) de l’académie de Toulouse qui fait le pont entre recherche publique et entreprises privées. "Cet organisme est là pour aider les laboratoires publics à transférer le savoir théorique et fondamental vers des applications pratiques", confirme Mikaël.

Maillon fort de ce vivier de la connaissance, il travaille sur des thématiques aussi variées que la cosmétique ou sur l’élaboration d’un traitement contre la polyarthrite rhumatoïde, maladie auto-immune qui touche plus de 200 000 personnes en France. Pour lui, un monde aujourd’hui révolu.

"Il y a peu de chance que je revienne en arrière ou que j’exerce à nouveau dans les laboratoires. Ce n’est pas le projet mais c’est aussi bien ainsi. Être chercheur demande d’être très expert sur un seul et unique sujet. À la différence de mon travail actuel qui me permet d’embrasser davantage de domaines." Si la vie en laboratoire est pour lui révolue, l’ingénieur reste, lui, très résolu.

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