Luc-la-Primaube. Aveyron : le partage des Michous de Luc aura lieu ce jeudi 26 mai
2 000 michous seront distribués à la sortie de la messe célébrée en l’église de Luc.
La tradition du "pain béni de charité" est vivace à Luc. Chaque année, il est de tradition de bénir des petits pains au cours de la célébration, le Jeudi de l’Ascension en l’église de Luc. C’est une coutume unique qui n’existe dans aucune autre paroisse du diocèse de Rodez. Elle daterait de plus de 600 ans. À tour de rôle, Luc et les hameaux qui font partie du relais paroissial de Luc, organisent cette fête des pains bénis.
Cette année, après 2 ans d’interruption à cause de la crise sanitaire, c’est aux habitants de Planèzes, Le Couderc, St-Hubert et Bellevue, qu’incombe l’organisation de ce moment de partage, de convivialité et d’amitié. Après s’être mobilisés pour collecter les fonds nécessaires à la fabrication de près de 2000 "Michous" qu’on nomme aussi "pain de la charité", ils se sont retrouvés salle Trégou à l’espace animation de Luc, pour que cette tradition perdure et parfaire toute l’organisation. Cette coutume remonte à la nuit des temps. Autrefois, chaque hameau cuisait ces précieux petits pains, aujourd’hui, on achète ce service au boulanger du village. Ces michous seront fabriqués par Clem l’Artisan, boulanger pâtissier à Luc et seront bénis en l’église de Luc par le père Bernard Koffi et distribués le Jeudi de l’Ascension, le 26 mai, à la sortie de la messe.
Pour certains, cette tradition si particulière est une aumône de pain, une charité de pain cuit, une offrande et un partage. Pour d’autres, ces petits pains bénis protègent leurs possesseurs et leurs terres de la grêle. À condition d’en suspendre un dans le grenier jusqu’à l’Ascension suivante. Deux hypothèses sont avancées comme jalons ou origines de cette coutume. Elle se rattache peut-être à cette coutume qui existait déjà au XVe siècle dans la paroisse de Saint-Amans de Rodez, doyenne à laquelle était rattachée autrefois la paroisse de Luc. Tous les ans, les miches de pain étaient bénites solennellement dans l’église le jour de l’Ascension et distribuées ensuite aux pauvres. Auparavant, une quête avait été faite dans les familles sous le contrôle des consuls de la ville.
C’est ainsi qu’en 1975, 72 quintaux de 50 kg permirent de faire 7 300 pains. Après la cérémonie à l’église, un repas avait lieu à l’hôtel de ville où étaient invités tous ceux qui avaient préparé la fête…
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