Bernard Boursinhac, maire d'Entraygues-sur-Truyère : "La commune vit et veut vivre"
Passée sous la barre des 1 000 habitants, Entraygues-sur-Truyère est à la croisée des chemins. Le maire Bernard Boursinhac se débat pour relever le défi démographique pour redynamiser le village. Ce dernier possède bien des atouts dont son cadre de vie, ou ses nombreux services à l’image de la nouvelle salle multiculturelle.
Les défis sont nombreux à Entraygues, alors que la commune vient de passer sous la barre symbolique des mille habitants au dernier recensement. La courbe démographique, à l’instar de nombreux villages ruraux, poursuit son inexorable déclin.
" Il nous faut séduire des jeunes et les soutenir pour qu’ils restent sur le territoire, un petit frémissement pointe avec l’arrivée de jeunes commerçants. Il y a le défi de l’emploi, il nous faut attirer des artisans et des entrepreneurs, le défi de l’habitat, il nous faut offrir aux nouveaux arrivants des logements accessibles qui répondent aux exigences actuelles de confort et d’isolation ", énumère Bernard Boursinhac, le maire.
Se pose évidemment la question des moyens financiers. Avec un budget d’1,3M€, il ne reste plus beaucoup de capacité pour investir… " Nous ne pouvons emprunter inconsidérément, nous ne pouvons le faire que si des subventions nous sont accordées ", dit-il. L’édile se débat au sein d’une vaste communauté de communes, s’écoulant de Lioujas à St-Hippolyte (!) pour faire entendre sa voix.
Force est de constater que celle-ci porte puisqu’Entraygues bénéficie d’une salle culturelle neuve grâce à l’intercommunalité quand Espalion attend encore la sienne… " Il reste des aménagements à faire, notamment à l’équiper d’une cuisine ", glisse l’élu, ravi de faire visiter cette structure installée au cœur du complexe sportif, créant une unité. Les esprits chagrins pointent la capacité restreinte du lieu et sa hauteur atypique, laquelle répond notamment aux besoins du festival de cirque contemporain "La Grande Confluence".
Petite ville de demain
L’entrée du bourg est une priorité et une réflexion est menée pour sécuriser la traversée : Bernard Sérieys et Patricia de l’Hôtel de France, prennent des risques pour servir les clients côté Lot ! "La gendarmerie est une passoire énergétique qui doit être réaménagée, de même que la sauvegarde de La Poste qui veut faire d’Entraygues un bureau postal sont aussi des priorités", poursuit Bernard Boursinhac.
Les programmes "Petite Ville de Demain" et "Petite cité de caractère" ont pour but d’amener des ressources dans ce vaste chantier qui laisse entrevoir la lumière. À l’image de la reprise du château par l’entrepreneur Jean-Louis Costes (lire ci-dessous), de l’arrivée de jeunes commerçants, l’installation d’un kiné tout aussi jeune sur la commune, d’une opticienne ou encore de Pierre Pradal, qui à la tête du Quai West. En direction de la jeunesse, il est prévu un city park entre la piscine et la salle culturelle ainsi qu’une aire de stationnement de camping-cars pour les touristes.
Côté habitat, il reste encore six lots à vendre dans un lotissement offrant une vue imprenable sur la confluence. D’où la nécessité d’attirer une nouvelle population. "Nous comptons sur les Entrayols pour participer à la vie du village à et son développement. Entraygues vit et veut vivre", conclut le maire. Comme un cri du cœur.
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