Decazeville : qui était Léon Barthe, étoile filante au début du XXe siècle ?

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  • Léon Barthe. / Photo Y. R.
    Léon Barthe. / Photo Y. R.
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Didier LATAPIE

Loïc Randeynes, intarissable spécialiste de la Lyre, nous fait découvrir celui qui fut le 3e chef de la société musicale locale.

En lien avec son ouvrage "Musiques à ciel ouvert", le musicologue decazevillois Loïc Randeynes poursuit ses travaux. Il vient de redécouvrir Jean Léon Barthe dit Léon Barthe, un musicien militaire de carrière devenu le troisième chef de musique de la Lyre decazevilloise, au début du XXe siècle.

Carrière sous les drapeaux

Né le 7 avril 1860 à Laplume (Lot-et-Garonne), Léon Barthe est un engagé volontaire jouant le hautbois, devenu sous-chef de musique à partir de 1887. Après une brillante carrière, il fait valoir ses droits à la retraite en 1904 et répond à une offre d’emploi de chef de musique auprès de la Lyre. Il succède à Alfred Sénizergues qui souhaite se consacrer pleinement à l’Union orphéonique de Decazeville.

À Tarbes, en 1886, Léon épouse Sydonie Catherine Courtade (couturière née en 1863). Le couple va avoir le bonheur d’accueillir 5 enfants. Leur fils aîné, Albert Marius, sous-lieutenant dans l’Armée de Terre durant la Première guerre mondiale, est mort pour la France, tué le 25 septembre 1915, à Neuville-Saint-Vaast durant l’attaque du Moulin Rouge (Pas-de-Calais).

Chef de musique à la Lyre

Auprès des 45 exécutants de la Lyre decazevilloise, Léon Barthe découvre à l’automne 1904 un orchestre récemment distingué au concours musical de Tulle, en 1902. Côté scène, le public apprécie ses qualités de hautboïste soliste. Le chef de la Lyre a même l’opportunité de s’associer ponctuellement avec M. Mansion, organiste titulaire à Notre-Dame de Decazeville, pour exprimer avec brio son art musical. Mais, en novembre 1906, une situation épineuse à la Lyre contraint ce chef à partir. L’intéressé évoque par voie de presse son sentiment d’être un artiste incompris. Cependant, les causes de son impopularité locale ne sont pas précisées. Il lui est rappelé qu’il est pourtant si facile de capter la sympathie des sociétaires de l’orchestre, bon enfant et sociables à la perfection. Prenant acte de la situation, la Lyre lui souhaite de projeter à Montréjeau, sa nouvelle destination professionnelle en Haute-Garonne, un plus vif éclat qu’il n’en a obtenu localement.

Félicitations à Loïc Randeynes pour ses recherches méticuleuses sur l’historique de la Lyre.

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