Decazeville. Le patron d’Iso d’Oc Bruno Leleu dépose plainte contre X

Abonnés
  • Bruno Leleu avec les plaintes et une partie de la liste des fichiers supprimés. / BHSP.
    Bruno Leleu avec les plaintes et une partie de la liste des fichiers supprimés. / BHSP.
Publié le
GDM

Qui a supprimé plusieurs dizaines de fichiers de facturation et de client à la société Iso d’Oc de Decazeville ? C’est ce que l’enquête ouverte par la police de Decazeville, suite à la plainte contre X déposée hier par le gérant Bruno Leleu devra déterminer.

Une première analyse par la société développant le logiciel a mis en lumière que les suppressions ont eu lieu dimanche 29 mai au soir, c’est-à-dire la veille du mouvement social du lundi 30 mai au matin (lire notre édition du 31 mai).

Les codes utilisés sont ceux d’un salarié en arrêt maladie – mais ne disposant pas d’ordinateur chez lui — les codes étant par ailleurs connus d’autres personnes. Aussi, l’enquête déterminera via des investigations, notamment sur l’adresse IP, quel ordinateur a été utilisé, soit en interne soit à l’extérieur de l’entreprise.

"Pris par la campagne électorale (Bruno Leleu est candidat RN aux élections législatives, NDLR), je ne m’étais pas aperçu de ces suppressions et que d’autres fichiers avaient aussi été supprimés ces dernières semaines".

"Sabotage délibéré"

Bruno Leleu a également déposé hier une plainte contre X pour "dénonciation calomnieuse", suite aux arguments avancés lundi par les salariés en grève, des ex-salariés ou en arrêt de travail, sur les conditions de travail à Iso d’Oc. Selon des salariés, une lettre signée par huit salariés, en arrêt ou ex-salariés a d’ailleurs été envoyée à l’inspection du travail. Montrant tous les documents idoines (document unique réalisé par l’inspection et la médecine du travail fin 2020 sur les équipements de sécurité ; attestation d’assurance et de contrôle techniques des véhicules, carte carburant…), Bruno Leleu fustige avec force.

"J’ai déposé plainte pour dénonciation calomnieuse, car l’article de presse était totalement infondé et a eu pour conséquence immédiate un déferlement de haine et de colère vis-à-vis de moi. La seconde plainte est pour malveillance au sein de l’entreprise où sabotage délibéré a été fait de l’intérieur, avec des suppressions de fichiers et de facturation. Les 4 chèques sans provision m’ont empêché de dormir cette semaine. On a vu que c’est un acte de malveillance de la part d’un salarié qui a voulu nous torpiller de l’intérieur. L’enquête de police déterminera de qui il s’agit", précise-t-il encore.

Multiples préjudices

Le même souligne : "Le préjudice en termes de facturation est de 300 000 €, sans compter un préjudice d’image énorme puisque depuis lundi nous avons perdu 10 clients, soit environ 100 000 € et que nous n’avons plus de rendez-vous aujourd’hui contre 3 avant. J’ai un préjudice moral en tant que chef d’entreprise, père de famille ; le regard des gens est lourd à porter. Politiquement je suis engagé, je suis élu régional, je suis en pleine campagne électorale. Je n’ai jamais combattu les hommes mais les idées ; j’ai le sentiment que l’on cherche à détruire l’homme par le biais de l’entreprise. Je viens de passer une semaine horrible avec des idées noires, en me disant que j’avais pourtant fait du bien autour de moi en donnant du travail, en faisant des avances de primes et de frais, n’ayant rien fait de répréhensible vis-à-vis de mes salariés qui sont bien rémunérés à 2000€ bruts avec panier-repas, une mutuelle à 100 %, des primes de production et de qualité. Je suis déçu. J’ai préparé cette élection législative depuis 10 ans ; j’étais en bonne position pour avoir une fenêtre de tir pour gagner. J’ai tout perdu. Je vais tout faire pour que la société soit solide et puisse encore aider les gens".

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?