Le Naucellois Thomas Abate, un démarrage en beauté dans la location de voitures en Corse

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  • Alors qu’il va souffler en juillet la première bougie de son activité en Corse, le Naucellois Thomas Abate, âgé de 25 ans, dispose d’un parc de quinze voitures de location, "des voitures d’occasion, en très bon état, à des tarifs abordables".
    Alors qu’il va souffler en juillet la première bougie de son activité en Corse, le Naucellois Thomas Abate, âgé de 25 ans, dispose d’un parc de quinze voitures de location, "des voitures d’occasion, en très bon état, à des tarifs abordables".
Publié le
Rui Dos Santos

Âgé de 25 ans, basé depuis un an à L’île-Rousse, cet ancien militaire propose quinze véhicules.

Il aurait pu embrasser une carrière dans l’Armée. Il a d’ailleurs passé cinq ans au sein du 21e Régiment d’infanterie de marine à Fréjus, avec quelques missions de l’opération Sentinelle, à Paris en particulier. Mais, l’expérience a tourné court : "J’ai été victime de deux blessures aux jambes. Du coup, comme je ne pouvais plus suivre le rythme des combattants, j’ai donné ma démission". De toute façon, il rêvait d’autres plans : "Je voulais retrouver un peu de liberté. Je n’avais certes pas de projet précis mais je souhaitais être à mon compte, créer mon entreprise".

Le rêve est devenu réalité puisque Thomas Abate est aujourd’hui loueur indépendant de voitures de location, selon une formule "de particulier à particulier", en Corse, basé plus précisément à L’île-Rousse. Avant de survoler la Méditerranée et de se poser en Balagne, il a repris un travail dans la maçonnerie à Baraqueville durant huit mois. Mais, il avait des fourmis dans les pieds : "Avec ma femme, originaire du Vaucluse, on souhaitait bouger et on s’est dit "Pourquoi pas la Corse ?". C’était un objectif de vie. Tout s’est passé sur un coup de tête et, en quatre semaines, tout était réglé". Ils sont ainsi arrivés dans l’île de Beauté le 31 juillet 2021.

Comme sa sœur, trois ans plus jeune que lui, Thomas Abate est né à Paris, en 1997. D’un père parisien, qui avait une entreprise de dépannage, et d’une mère originaire de Naucelle, montée à la capitale pour servir dans la police. L’année où il a soufflé ses dix bougies, ses parents ont décidé qu’il grandirait au pays "pour une enfance plus calme, à la campagne". Il s’est donc retrouvé en terre naucelloise chez ses grands-parents maternels, là où il avait passé, jusque-là, toutes ses vacances d’été. Collège Jean-Boudou à Naucelle, lycée Monteil à Rodez, où il a tenté une Seconde professionnelle, mais il a très vite rejoint le Centre de formation des apprentis de la chambre de métiers et de l’artisanat pour un apprentissage dans le bâtiment.

"Je voulais travailler, gagner de l’argent, être autonome", se souvient-il. Il a intégré les effectifs de Ségala constructions. Avant de s’orienter finalement vers l’uniforme militaire. Puis Baraqueville donc et l’arrivée en Corse, en plein cœur de l’été. Il n’a pas oublié : "Je désirais louer une voiture et il n’y avait plus aucun véhicule disponible, si ce n’est une offre à 350 euros la journée ! Je me suis dit que je n’étais pas le seul dans cette galère. Il y avait un truc à faire". Dans ce territoire (très) touristique, il a commencé par "acheter une voiture, juste pour voir". "J’ai eu énormément de demandes, souligne l’intéressé. Je ne me suis pas arrêté en si bon chemin et j’en en ainsi acquis trois autres. C’était parti !".

Visiblement bien parti puisque Thomas Abate en possède aujourd’hui quinze. "Je peux en garer la moitié à la maison et le reste trouve place sur des parkings publics, précise-t-il. Heureusement, vu l’engouement, je n’en ai jamais plus de deux "à l’arrêt". En attendant la création d’un site internet, je communique sur Instagram, sur Facebook". Peut-on parler de réussite ? "En moins d’un an et en partant de rien, je dis oui !, se réjouit le Naucellois. J’espère que ce n’est que le début. On m’a bien accueilli localement, on m’a ouvert des portes". Et de conclure : "Mon projet est de révolutionner la location de voitures en Corse. Ce sont des véhicules d’occasion, mais propres et en très bon état, accessibles à tous les budgets. Ils sont livrés aux aéroports de Calvi et de Bastia, avec produits locaux pour l’accueil".

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