Rugby : Decazeville, une saison à marquer d’une pierre blanche et bleue

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  • Même s’ils ont été éliminés des phases finales par Servian-Boujan, dimanche 5 juin, les Decazevillois ont réussi leur saison : ils montent en Fédérale 2.
    Même s’ils ont été éliminés des phases finales par Servian-Boujan, dimanche 5 juin, les Decazevillois ont réussi leur saison : ils montent en Fédérale 2. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le
Philippe Cauffet

Le Sporting n’avait pas goûté aux phases finales depuis 2015. Et après tant d’années d’attente, il signe son retour en Fédérale 2. Une saison historique pour les hommes du Bassin.

Ils rêvaient des phases finales depuis plus de sept ans. Les Decazevillois rêvaient aussi de voir leur public les porter le plus loin possible dans cette machine infernale des phases finales, où l’ascenseur émotionnel atteint des sommets, avant de retomber comme un soufflet, un dimanche en fin d’après-midi. Dimanche 5 juin plus précisément, sur la pelouse du Parc des sports de Millau. Après Vincennes et la montée en Fédérale 2 validée, l’ensemble des joueurs clamait à l’unisson : "On veut aller au bout !"

Ils y seront allés, mais juste au bout d’eux-mêmes, dans un exercice qui ne supportait pas la moindre défaillance. Servian-Boujan s’est engouffré dans la brèche. Et même si cette défaite (30-18) laisse un goût amer aux joueurs, la saison est en tout point réussi et restera, aux dires de certains, dans les annales d’un club qui "tel le phœnix renaît toujours de ses cendres".

Parcours du combattant

Car il faut bien l’avouer, lorsque la fin de saison régulière a sonné et que ce Sporting ne pouvait que constater son classement général (4e de poule), beaucoup se grattaient la tête de devoir en passer par les barrages. Un scénario presque catastrophe qui s’est transformé en une aventure collective, marquée par des rencontres aussi haletantes qu’angoissantes pour les cœurs decazevillois.

Du barrage face à Aix-les-Bains (16-10), s’achevant sur une prolongation dantesque, à la résilience de vingt-deux hommes sur la pelouse d’Aubagne où ils ont certes perdu mais suffisamment de peu pour se qualifier (19-17). Le Sporting aura gravé son nom dans cette compétition, lors de laquelle sa route s’est finalement dégagée en 16es de finale et ce match parfait réalisé sur la pelouse de Camille-Guibert face à Vincennes (56-3). S’adjugeant son billet pour la Fédérale 2, sans se mettre la pression pour le match retour en région parisienne.

Alors dimanche, au coup de sifflet final, ce n’était pas la joie qui envahissait le cœur des protégés d’Anthony Julian et de Tim Bowker, mais l’amertume d’avoir raté la marche des quarts de finale et de se permettre de continuer un brin de route vers le titre. Le plus dur pour eux, finalement, est de revenir sur terre et de se dire qu’ils vont passer deux mois sans presque se voir avant de reprendre le chemin de l’entraînement aux alentours du 1er août.

La saison se prépare

Ce qui n’était que déception dans le stade Millau s’est transformé, quelques heures plus tard, en une grande fête bleue et blanche sous le chapiteau de Camille-Guibert, où les watts et quelques verres faisaient prendre conscience à ces jeunes rugbymen que finalement, la saison aura atteint des sommets. Et comme beaucoup le disaient, encore sans prétention mais fierté : "On a fait remonter le Sporting en Fédérale 2."

C’était bien là, la mission des présidents Patrick Malpel et Christian Murat, très discrets tout dimanche, laissant aux joueurs le champ libre. Car pour eux, la saison était déjà validée favorablement depuis quinze jours. Et si la fête était belle, les conversations se projetaient déjà sur les contours du SCD pour la prochaine saison. C’est un fait, le club va recruter, se renforcer mais va certainement perdre, également, quelques joueurs mis en lumière par leur parcours en phases finales.

Rien n’est encore déterminé mais jusqu’à mi-juillet, date de la fin du recrutement, il est sûr que ce Sporting-là va tenter d’enrôler quelques éléments qui pourraient densifier une formation et un club dont l’intention première est de conserver l’ossature de ce groupe de joueurs. En attendant, maillots, shorts et chaussettes sont au lavage. Les crampons, remisés sur l’étagère et les têtes decazevilloises remplies de souvenirs inoubliables.

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