Covid-19 : que sait-on des sous-variants BA.4 et BA.5 qui font craindre une 7ème vague ?

  • Deux sous-lignages semblent à l'origine du rebond épidémique constaté en juin en France.
    Deux sous-lignages semblent à l'origine du rebond épidémique constaté en juin en France. Illustration - Pixabay
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Les variants BA.4 et BA.5 seraient responsables d'un rebond épidémique en France et pourraient être les hauteurs du 7ème vague, comme on l'observe actuellement au Portugal.

Après des mois d'avril et de mai en chute libre, les contaminations repartent légèrement à la hausse en ce début juin 2022 (22 952 cas positifs quotidiens en moyenne la première semaine de juin contre 19 507 la dernière semaine de mai). En Occitanie, l'ARS note une augmentation de +14% du nombre de contamination en pointant du doigt "de nouveaux variants plus contagieux mais apparemment moins virulents" et un "large relâchement du respect des mesures barrières".

La situation peut inquiéter quand on regarde certains voisins européens tels que le Portugal, qui connaît une forte 6e vague de Covid-19 portée par un sous-variant d'Omicron devenu majoritaire dans le pays. En France, on craint repartir sur une nouvelle vague, la 7ème dans l'Hexagone, selon les mots du Pr Antoine Flahault sur France Info. "Le Royaume-Uni, l'Allemagne ou la Suisse sont aussi à des niveaux voisins de rebond", indique-t-il.

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BA.4 et BA.5 se propagent de plus en plus vite

Les fautifs : des sous-variants d'Omicron qui avaient au départ été identifiés en Afrique du Sud et qui se répandent en Europe, nommés BA.4 et BA.5. Ils ne cessent de gagner du terrain en France : "quand on séquence le génome des virus que l'on identifie, ce sont de plus en plus souvent des BA4 et des BA5" relevait le Pr Antoine Flahault au début du mois de juin.

Classés en tant que "variants préoccupants" par le Centre européen de prévention et de contrôles des maladies (ECDC), ils représentent environ 18% des cas Covid-19 à ce jour d'après l'épidémiologiste Catherine Hill au micro de BFMTV. "Mais on peut passer de 18% à 85% en 15 jours".

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Très différents des sous variants précédents ?

D'après Santé publique France, ces sous-lignages seraient assez similaires à BA.2, qui était responsable du rebond épidémique du mois de mars et qui était très rapidement devenu majoritaire en France. "BA.4 et BA.5 ont rapidement remplacé BA.2 en Afrique du Sud et présentent dans ce pays un avantage de croissance de 8% à 12% par jour par rapport à BA.2 respectivement".

Au niveau des symptômes, Santé publique France détecte le plus souvent de l'asthénie et de la fatigue (82,9%), de la toux (63,4%), de la fièvre (63.4%), des maux de gorge (46,3%) et de l'écoulement nasal (43,9%). D'après les premières observations, BA.5 serait encore plus contagieux que BA.2 et échappe un peu mieux à l'immunité post-vaccinal, ce qui fait craindre une montée du nombre de contaminations dans les prochaines semaines.

En revanche, ces nouveaux sous-variants ne semblent pas plus dangereux que les précédents. Dans son rapport du 18 mai 2022, Santé publique France précisait que BA.4 et BA.5 n'avaient jusque-là entraîné aucune admission en soins critiques ni aucun décès.

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