Les Français se tournent vers les crédits conso pour leurs factures ou leurs achats au quotidien

  • Ces prêts sont de plus en plus perçus comme un recours.
    Ces prêts sont de plus en plus perçus comme un recours. ML - Jean-Michel Mart
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Centre Presse Aveyron

Besoin de trésorerie, achats à assumer… Leur nombre a bondi de 8,8 % au premier trimestre, selon l’Association des sociétés financières (ASF).

Pris en étau par une spectaculaire hausse des prix et des salaires qui, eux, n’augmentent pas, de plus en plus de Français se tournent vers les crédits à la consommation. Selon les chiffres de l’Association des sociétés financières (ASF) relayés par Le Parisien, leur nombre a bondi de 8,8 % au premier trimestre 2022 par rapport à la même période de 2021 et près de 10 % (9,8 %) en deux ans.
11,8 Md€ de nouveaux crédits ont ainsi été accordés entre janvier et mars 2022.

Après deux années marquées par le Covid-19 et une baisse très importante du nombre de prêts à la consommation contractés, ce marché vit un début d’année 2022 beaucoup plus intense, avec une exception notable : les Français empruntent moins, aujourd’hui, pour acheter un véhicule neuf (- 18,3 %) ou d’occasion (- 4,3 %). Car ils sont de plus en plus nombreux à privilégier la location avec option d’achat (LOA), qui a augmenté, elle, de 7,1 % dans le même temps.

Mais le crédit à la consommation est désormais perçu comme un recours dans la plupart des autres domaines, notamment pour améliorer son habitat (+ 5,4 %), qu’il s’agisse de financer des petits travaux, ou d’acheter de d’électroménager ou un téléviseur. La hausse des crédits renouvelables (+13,9 %, à 2,23 Md€) et surtout des prêts personnels non définis (+ 16,1 %, soit 3,54 Md€), selon BFMTV, est encore plus symptomatique de la poussée inflationniste.

Familles modestes

"La plupart du temps, ce sont des besoins de trésorerie, explique Pascale Hébel, experte des tendances de consommation, citée par Le Parisien. Il s’agit de familles modestes, qui n’ont pas ou peu d’épargne. Elles ont besoin d’une rentrée d’argent frais pour réussir à payer leurs factures d’énergie et les dépenses contraintes qui s’accumulent."

Selon une étude de CheckmonCrédit, relayée par la même chaîne d’information, le montant moyen emprunté est de 16 100 €. Mais près d’un prêt sur cinq nécessite moins de 5 000 € et 22 % portent sur un crédit de 5 000 à 10 000 €.

Ce phénomène n’a pas contribué pour autant à faire exploser l’endettement, qui continue de reculer de manière générale, avec 39 113 dossiers déposés au premier trimestre, selon la Banque de France, soit un recul de 13 % sur un an.

 

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