Marcillac-Vallon : on retrace l'histoire de l'Harmonie depuis 1876

La première société musicale de Marcillac a vu le jour en 1876. C’était la "Lyre Saint-Martial" qui est devenue, quelques années plus tard, la "Fanfare de Marcillac" (1882) puis "L’Union musicale" (1885). Dirigée par M. Guise, un instituteur communal, cette société rassemblait des musiciens de toute tendance.

En 1886, l’abbé Marty créa la "Lyre Saint-Bourrou" composée essentiellement de vignerons. Ainsi, Marcillac connut pendant longtemps deux sociétés musicales rivales, celle du vicaire et celle de l’instituteur. Chacune se partageait la célébration des cérémonies nationales et les fêtes votives des environs. À la Libération, les deux bureaux ont pris la décision de se rassembler, dans une société unique, "L’Harmonie" qui est née officiellement en 1946. Sous la direction de François Derringer, et avec ses 40 membres de valeur, l’Harmonie gagna rapidement en notoriété.

Maurice Mouly et Émile Luis relancent l'école de musique

En 1972, alors qu’elle se trouvait au creux de la vague, deux hommes ont joué un grand rôle pour la revigorer : Maurice Mouly, un retraité, qui prit en charge l’éducation musicale des jeunes, et Émile Luis, directeur de l’école primaire et excellent musicien qui en assura la direction musicale. Ensemble, ils ont relancé l’école de musique, ce qui permit à de nombreux jeunes musiciens de venir étoffer les rangs de la société qui retrouva progressivement sa notoriété. Émile Luis, énormément respecté et aimé de tous ses musiciens, reste la figure emblématique qui dirigea l’Harmonie pendant plus de 40 ans. Incitant sans cesse les jeunes à s’initier à la direction, il leur confiait volontiers sa baguette. David Brugié, Aurélie et Pauline Fustier, Mickaël Douls et Céline Lafon ont été à bonne école et ont été, pour leurs premiers pas, à ses côtés.

Depuis sa disparition en 2015, cette Harmonie, si chère à ses yeux, continue sa partition en respectant les valeurs de convivialité et d’enthousiasme qu’il a transmises. Aujourd’hui, elle a définitivement acquis ses lettres de noblesse qui en fait un des fleurons de la vie associative du Vallon. Actuellement ce sont Katy Pègues, Capucine Destruel et Léon Pègues qui "se partagent la baguette" sous l’œil protecteur d’un bureau où les plus anciens sont toujours fidèles au poste : Claude Lafon et Marc Escalier à la présidence, Églantine Soulié et Sylvie Bresa au secrétariat, Karine Destruel et Martine Sichi à la trésorerie.