Crise à l'hôpital : quelles sont les premières mesures annoncées par la ministre ?

  • En France, 120 services d’urgences ont déjà limité leur activité.
    En France, 120 services d’urgences ont déjà limité leur activité. ML - Richard de Hullessen
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Centre Presse Aveyron

La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, mise notamment sur les heures supplémentaires, les aides-soignants et infirmiers en fin de formation et les retraités.

Doublement de la rémunération des heures supplémentaires, entrée en service immédiate des nouveaux élèves infirmiers, facilitation du cumul emploi-retraite…. Brigitte Bourguignon, a annoncé ce mercredi des premières mesures de soutien aux services d’urgence, dont une partie est menacée de fermetures, faute d’effectifs.

"L’été sera difficile", a estimé la ministre de la Santé lors d’une intervention au Congrès Urgences, organisé jusqu’à ce vendredi à Paris. "Le gouvernement prend ses responsabilités face à la crise", a-t-elle affirmé, rappelant la nécessité de "trouver des solutions pour que les Français ne soient pas privés de soins".

Le gouvernement a décidé, dans un premier temps, "de réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l’ensemble de la période estivale". Autre "dispositif exceptionnel" annoncé, "les élèves infirmiers et aides-soignants ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet pourront commencer à exercer immédiatement, sans attendre la remise officielle de leur diplôme".

Le gouvernement mise sur les jeunes mais aussi les seniors. Les soignants partis à la retraite mais prêts à remettre leur blouse cet été pourront bénéficier, de leur côté, de "facilités de cumul (avec) leur pension de retraite".

"Remobiliser les dispositifs de gestion de crise"

Les agences régionales de santé (ARS) sont chargées, dans le même temps, de "remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise" pour coordonner l’action des professionnels de santé exerçant dans le public et le privé.

Ces mesures, a précisé Brigitte Bourguignon, seront "bientôt" complétées par les propositions de la “mission flash” d’un mois confiée la semaine dernière par le chef de l’État à François Braun, président de Samu-Urgences de France. "Nous devrons ensuite aller plus loin, pour transformer partout en France notre système de santé, dans un esprit de responsabilité et de solidarité. C’est ce qu’attendent nos concitoyens", a ajouté la ministre de la Santé.

Selon l’association Samu-Urgences de France, 120 services d’urgences à travers le pays ont déjà été contraints de limiter leur activité faute de personnel. Ces annonces sont officialisées au lendemain d’un mouvement de grève national des personnels soignants, à l’appel de neuf syndicats et collectifs, pour protester contre le manque de personnels et de moyens et réclamer des revalorisations salariales. Elles interviennent à quatre jours du premier tour des élections législatives.
La veille, la Première ministre Elisabeth Borne avait, elle, dévoilé de nouvelles aides sur le front du pouvoir d’achat.

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