Marcillac-Vallon : Nikos Aliagas inaugure le centre d'art photographique Pierre Soulages

  • Vincent Cunillère et Nikos Aliagas, ce samedi matin à Marcillac.
    Vincent Cunillère et Nikos Aliagas, ce samedi matin à Marcillac. M.R. -
Publié le , mis à jour

Les images de Pierre Soulages, signées de l'animateur vedette, sont exposées tout cet été dans le nouveau centre d'art photographique dédié au peintre à Marcillac. 

Sur la petite place de l’Église, à Marcillac, il y avait une agitation toute particulière ce samedi matin. Pas de marché traditionnel, comme le dimanche, pas encore la foule estivale de touristes amoureux de vignobles et sous le charme des façades de grès rouge, mais l’inauguration d’une nouvelle salle d’exposition : le centre d’art photographique Pierre Soulages. Dans une sublime bâtisse datant du XVe siècle, qui abrita jadis une boucherie célèbre du village, Vincent Cunillère, photographe de l’intime du peintre depuis 1993, a imaginé cet espace afin de mettre en avant tous ses pairs. Et la relation si intime que peuvent nouer le photographe et l’artiste…

Mais, celui qui a attiré la lumière, encore plus que les représentations du maître de l’outrenoir, c’était Nikos Aliagas. Le présentateur qu’on ne présente plus était au rendez-vous de cette inauguration car il en est la vedette. Tout un étage est réservé à ses clichés du peintre aveyronnais. Les deux hommes se sont croisés à deux reprises. Une première fois au Louvre, en 2019, et une deuxième à Sète, au domicile de l’Aveyronnais dans lequel il renferme son célèbre atelier… De ces rencontres sont nées plusieurs séries de clichés. Nikos est un passionné de la photo, ses réseaux sociaux en attestent. « J’ai commencé tout petit, par peur de ne plus revoir ces gens que je prenais en photo… », confie-t-il.

« Une stature presque mythique »

De Soulages, il se souvient surtout « de cet homme qui porte notre siècle entier dans sa chair. Il a une stature incroyable, presque mythique ». Et puis, le plus célèbre Grec de France - bien qu’il soit né à Paris -, se concentre sur les mains de l’artiste. « J’adore cette partie du corps. Mon père était artisan, moi je n’ai jamais rien su faire des miennes. Mais, les mains disent tout de notre vie, elles sont comme un parchemin qu’on déroule, comme une mappemonde, un tronc d’olivier… » L’artiste hésitera quelques secondes, avant de se laisser aller. « Dans le silence, se souvient l’animateur de TF1. Avec Soulages, il n’y a pas de mise en scène. Il donne l’autorisation sans vraiment la donner et c’est à nous d’attendre le moment où il s’ouvre ». Cette série de photographies sera visible tout cet été à Marcillac. « Et elle est incroyable », assure Vincent Cunillère, en fin connaisseur.

Nikos, lui, a profité de cette escapade aveyronnaise pour se rendre au Musée Soulages, à Rodez. De son art, « certains en parleront bien mieux que moi », dit-il. Et c’est peut-être encore Vincent Cunillère qui le définit le mieux : « Soulages, soit tu aimes et c’est passionnel ; Soit tu détestes et c’est profond. Son œuvre est tellement forte et puissante qu’elle ne laisse pas indifférent ».

Avec ce nouveau lieu qui porte son nom, le peintre s’inscrit un peu plus dans le patrimoine aveyronnais. Et attire la lumière sur le territoire. Celle de Nikos Aliagas a déjà fait rayonner Marcillac, le temps d’une matinée. « C’est inspirant ici, cette petite place avec l’Église me fait penser à celle du village de mes parents en Grèce… Il ne manque qu’un platane », a-t-il souri, tout en se prêtant volontiers au jeu des selfies et autographes. Et sans oublier de publier quelques clichés du coin sur ses réseaux sociaux. En noir et blanc, toujours.

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