Magali Bessaou (1re circonscription de l'Aveyron) : "Je vis cela comme une profonde injustice"

  • La conseillère départementale et maire de La Loubière, Magali Bessaou.
    La conseillère départementale et maire de La Loubière, Magali Bessaou. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Celle qui est vice-présidente du département et conseillère du canton Causse-Comtal a recueilli 13,13 % des suffrages exprimés et est éliminée.
 

Au sortir des urnes, la candidate portée par la majorité départementale sur la première circonscription avait la défaite amère. "Je ressens une profonde injustice, mais je ne regrette rien", glissait Magali Bessaou. "Pourtant, j’ai fait le boulot, j’ai parcouru plusieurs milliers de kilomètres en trois mois de campagne pour aller à la rencontre des électeurs, des élus locaux", poursuit la conseillère départementale du canton Causse-Comtal.

Malgré une campagne « intense » donc, celle qui est aussi maire de La Loubière a peiné à imprimer sa marque. Sur Rodez, elle est même arrivée derrière le Rassemblement national de Julia Plane (9,94 %), avec 8,87 % des suffrages exprimés.

Et sur l’ensemble de la première circonscription, Magali Bessaou a recueilli 13,13 % des voix, contre 13,02 % pour la candidate RN. "Je ne comprends pas pourquoi Rodez est allé voter pour une candidate qui n’a jamais fait campagne en Aveyron et encore moins dans cette ville. Elle n’a jamais mis les pieds dans le département. Je ne peux pas me résoudre à voir ce département que j’aime tant voter pour les extrêmes", s’emporte Magali Bessaou.

Alors que les résultats du scrutin étaient tombés depuis à peine quelques minutes, la candidate étiquetée LR peinait à expliquer ce résultat. "Quand j’aurai davantage de recul, je pourrai faire une analyse fine, secteur par secteur. Mais, déjà, certaines tendances se dégagent." Et la conseillère départementale d’asséner : "C’est clair, certains élus n’ont pas joué le jeu et ne m’ont pas soutenue comme ils auraient dû le faire. Au début de ma campagne, j’ai fait des appels du pied à certains et ça n’a pas répondu."

Mais, Magali Bessaou reprend rapidement : "Contrairement à ce que j’ai pu entendre dire, le président du département Arnaud Viala m’a toujours soutenu. Il a appelé beaucoup de monde, il m’a envoyé de nombreux messages."
Celle qui est arrivée troisième de ce scrutin législatif a-t-elle payé son appartenance politique, alors que Les Républicains se sont effondrés lors de la présidentielle ? "Je ne pense pas, et j’ai toujours assumé mes idées et ma famille politique. De toute façon, on constate en général que les résultats des élections législatives sont ceux que l’on retrouve au niveau national. Je n’ai pas à rougir de mon score."

Pour autant, cette fin de campagne aigre-douce ne sonne pas pour l’élue départementale comme un retrait de la vie politique. Bien au contraire. "J’ai encore mon mandat de maire et celui de conseillère départementale. J’ai toujours fait les choses avec conviction, j’ai donné près de 30 ans de ma vie à la politique et je continuerai à le faire", affirme-t-elle.
Toutefois, "même s’il ne faut jamais dire jamais, je ne repartirai pas pour une élection législative. Je suis ressorti de là épuisée physiquement". "Mais je savais que ça allait être difficile, que ce scrutin serait difficile à gagner et que la circonscription allait être compliquée à faire basculer de nouveau à droite", confie-t-elle, non sans une pointe de regret.
 

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