Originaire de Castanet, Clément Malgouyres affiche un goût prononcé et reconnu pour l’économie

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  • Originaire de Castanet, Clément Malgouyres est chercheur associé à l’école d’économie de Paris, s’intéressant, notamment, et avec talent aux effets de la mondialisation sur le marché du travail des pays avancés.
    Originaire de Castanet, Clément Malgouyres est chercheur associé à l’école d’économie de Paris, s’intéressant, notamment, et avec talent aux effets de la mondialisation sur le marché du travail des pays avancés.
Publié le
Rui DOS SANTOS

Ce trentenaire est chercheur à l’Institut des politiques publiques à Paris.

"C’est un miracle que quelqu’un me paye pour faire ce que j’aime !". Voilà ce que se dit Clément Malgouyres tous les matins. Il figure parmi les trois économistes retenus par le jury associant les représentants du Cercle des économistes et du journal "Le Monde", pour leurs travaux relevant de l’économie appliquée et permettant de promouvoir le débat public. Chercheur à l’Institut des politiques publiques, qui est au service de l’école d’économie de Paris, il s’est intéressé aux effets de la mondialisation sur le marché du travail des pays avancés.

Né à Rodez, en 1985, Clément Malgouyres a grandi à Castanet, sur le Ségala, près de Rieupeyroux, où ses parents étaient agriculteurs. Son frère, de neuf ans son aîné, a d’ailleurs repris l’élevage de broutards. Pourquoi pas lui ? "J’étais trop intello !, sourit-il. J’aime bien les vaches, mais pas au point de m’installer. C’est trop dur, je n’y avais pas goût. En revanche, c’est un vrai soulagement que mon père n’ait pas à vendre".

"Très dissipé en classe" jusqu’au lycée, il a alors été motivé par diverses matières (sciences économiques et sociales, mathématiques...). Tant et si bien que, son bac ES en poche, décroché au lycée Foch à Rodez, il a fait un an d’économie à Toulouse, avant de rejoindre Aix-en-Provence pour trois années à l’Institut d’études politiques, de monter à la capitale pour un master à Sciences Po, puis une thèse à Florence, en Italie.

"Jusqu’à l’âge de 18 ans, je ne savais pas qu’on pouvait être chercheur en sciences sociales", explique l’économiste, qui peut être "sérieux et rock and roll" ("Ce n’est pas incompatible !"). Il poursuit : "C’est ensuite que j’ai pris conscience que je pouvais en faire un "vrai" métier et passer ma vie à étudier ces questions, qu’il y avait des débouchés, avec une approche ancrée dans l’analyse des données". Il donne ainsi "une dimension pratique" à l’économie. Avec, également, des séminaires, des conférences, auprès, par exemple, du Sénat ou de France Stratégie.

Marié à une Californienne depuis 2017, père de deux enfants, Clément Malgouyres est "à un tournant professionnel" puisqu’il va bientôt bénéficier d’une position de chercheur au CNRS (centre national de la recherche scientifique). "C’est une nouvelle étape, où je vais pouvoir approfondir ce que j’ai abordé jusqu’à présent, se réjouit-il. Cela va aussi me permettre de faire des choses très variées : on recherche, on écrit des textes universitaires...".

Ce parcours ne l’a pas empêché de garder "des liens forts" avec l’Aveyron. "Je reviens le plus souvent possible, pour les vacances, lors de longs week-ends, car il y a mes parents, mon frère, mes amis d’enfance, confirme-t-il. Mais, c’est vrai que le train de nuit est moins pratique qu’avant". Et celui qui, adolescent, a pratiqué le basket à Rieupeyroux, avec Violette Lanciego comme entraîneur conclut : "L’avantage est que, à Paris, on peut facilement garder le contact avec l’Aveyron... sans voyager ! Je suis ainsi un fidèle, par exemple, de L’auberge aveyronnaise à Bercy pour veau d’Aveyron et aligot".

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