Élections législatives en Aveyron : "Je rassemble bien au-delà de la majorité", affirme Samuel Deguara

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  • Samuel Deguara est arrivé en deuxième position au 1er tour.
    Samuel Deguara est arrivé en deuxième position au 1er tour. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Arrivé en deuxième position (22,60 %) dans la 2e circonscription, le Villefranchois, qui porte les couleurs de la majorité présidentielle, lance un appel aux électeurs avant le second tour.
 

C’est une deuxième campagne qui a commencé lundi. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?

Les cartes sont rebattues. Je suis dans une démarche de rassemblement. Je considère, au vu des résultats, que je suis le candidat qui rassemble bien au-delà de la majorité : la droite, c’est évident, le centre, et une grande partie de la gauche qui ne veut pas être assimilée à l’extrême gauche. Car je pense que mon adversaire est d’abord le candidat de l’extrême gauche.

La circonscription a historiquement élu des candidats du parti radical. Vous partagez ces valeurs. Vous pensez que c’est ce qu’attendent les citoyens de ce territoire ?

Je ne suis pas certain que c’est ce qu’attendent tous les électeurs, mais une partie oui. Notamment à Villefranche et dans le Villefranchois. Ils sont sensibles à cette histoire, puisqu’il y a eu deux grands députés-maires de Villefranche radicaux, Robert Fabre et Jean Rigal. Mon engagement politique a démarré chez les radicaux de gauche et depuis le début du premier quinquennat Macron, il continue chez les radicaux, mais sans renier les radicaux de gauche. Je fais partie de ceux qui ont rejoint Macron et je suis totalement imprégné de la culture politique de cette circonscription et surtout du Villefranchois et de Villefranche. Je porte cet étendard radical. C’est une force centrale, qui a toujours été un mouvement politique charnière qui peut travailler et rallier la droite comme la gauche.

C’est votre première campagne électorale. Avez-vous été rassuré par les résultats du premier tour ?

Il y a forcément une forme d’appréhension quand on se lance. C’était nouveau. Il y avait une inconnue, même si je sentais bien que la campagne se passait bien. Le score me va bien. On avait énormément de candidats. S’il y en avait eu un peu moins, je sens que j’aurais pu finir premier ou plus proche du premier, même si je ne suis pas très loin. Je pense que désormais les réserves sont de mon côté. Maintenant, il y a cette campagne de second tour pour aller convaincre au-delà de mes électeurs du premier tour et mobiliser aussi les abstentionnistes.

Ces cinq points vous semblent rattrapables ?

Bien sûr. Il y a une dynamique qui s’enclenche sur ce second tour. Avec le soutien clair, net et appuyé du maire de Villefranche et celui aussi de Laurent Tranier, le leader de l’opposition. Tout le Villefranchois politique est avec moi, une bonne partie des habitants aussi je pense. Je reconnais à Éric Cantournet d’avoir fait une bonne campagne, ce qui se traduit dans son score puisqu’il sort premier dans la commune. Je pense qu’il a aussi bénéficié de l’image de local de l’étape. Désormais, le local de l’étape à Villefranche, c’est clairement moi.

Dans le Bassin, votre score est moins bon. Quel message souhaitez-vous passer aux électeurs de ce territoire que vous souhaitez convaincre ?

Je leur dis que je suis le candidat du rassemblement et que c’est très important qu’ils puissent voter pour moi. Que toutes les voix comptent et que contrairement a ce qui a été dit, la clé n’est pas uniquement Villefranche. La clé, elle est dans le Ségala, dans le Bassin, à Villefranche, dans les campagnes, dans les villes… Elle est partout. Toutes les voix comptent. Pour ces électeurs, qui ne veulent pas de l’extrême gauche dans le Bassin et d’un Bassin caricaturé, il ne faut pas que leur circonscription tombe dans l’escarcelle de Jean-Luc Mélenchon. Une fois député, ils pourront compter sur moi pour travailler à mettre en avant les formidables atouts et dynamiques qui fonctionnent aussi très bien dans le Bassin.

Le Bassin a besoin d’un député de la majorité ?

D’un député d’une majorité qui soit constructive, responsable, qui maîtrise les sujets économiques et qui fait aller le pays de l’avant. J’étais encore dans le Bassin il y a quelques jours j’y ai visité une entreprise où ils ont de gros problèmes de recrutement.

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