Mur-de-Barrez. Donnez à voir la langue occitane !

25 % de locuteurs, 43 % qui la comprennent, 79 % qui connaissent au moins quelques mots, 14 % savent la lire, 100 % sont pour le maintien et le développement de la langue Occitane. C’est avec ces chiffres que J. Obispo, directeur adjoint de l’Office public de la langue occitane, a ouvert les premières rencontres occitanes d’Aubrac, illustrant l’imprégnation remarquable de la langue Occitane sur le territoire du Parc de l’Aubrac. Remarquable comparé aux 7 % de locuteurs Occitans dans l’ensemble du Sud-ouest. "Et remarquable aussi par l’importance de la culture écrite, le nombre de titres toujours édités" a ajouté S. Juan du Cirdoc. Parlée par beaucoup, comprise par encore plus, la langue occitane est réellement très vivante sur l’Aubrac. "Si les locuteurs disparaissent, c’est une part de notre culture qui disparaît. La transmission est fondamentale. Le Parc est un outil auquel nous avons confié une mission de sauvegarde et de valorisation de la langue Occitane" a rappelé Jean Pierre Kircher, élu du Parc chargé de la culture. Cette première journée à Saint-Geniez-d’Olt-et-d’Aubrac ce mercredi 8 juin dernier aura été l’occasion de rassembler les acteurs locaux pour échanger sur leurs travaux et les projets à conduire. Entre autres interventions, la doctorante Caroline Calvet a présenté son travail sur la toponymie au sein duquel elle constate des démarches, d’origines citoyennes ou publiques, qui "donnent à voir la langue" sur le territoire. "Les habitants, les visiteurs… sont attachés à l’occitan car il est perçu comme un gage d’authenticité. Il est utilisé comme un atout pour l’attractivité du territoire".

Les textes chantés de Laurent Cavalié sont venus clôturer ces premières rencontres occitanes après le mot de conclusion d’André Valadier. "Sauvegarder, mettre en valeur et accompagner tout ce qui découle de l’Occitan est un bon point d’appui".