Covid-19 : doit-on craindre une 7e vague cet été et le retour du pass sanitaire ?

  • Se faire vacciner reste encore le meilleur moyen pour ne pas attraper le Covid. Ou du moins de contracter une forme bénigne...
    Se faire vacciner reste encore le meilleur moyen pour ne pas attraper le Covid. Ou du moins de contracter une forme bénigne... Archives Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Philippe Rioux

Les contaminations repartent à la hausse. Se pose alors la question de la généralisation d’une 4e dose de vaccin et un retour des restrictions tels que le port du masque, les jauges, le pass sanitaire…

Y aura-t-il une 7e vague épidémique de Covid-19 cet été ? La question est dans tous les esprits avec tout ce qu’elle charrie d’inquiétudes, en raison de la hausse des contaminations au SARS-CoV-2 constatées par Santé publique France.
Ainsi au 11 juin, le taux d’incidence était en France de 368,2 cas pour 100 000 habitants, en hausse de +52,4 % en 7 jours. Au 14 juin on comptait 65 425 nouveaux cas confirmés soit +462,7 % en sept jours !

Autant dire que la hausse est significative même si elle ne se traduit pas encore en termes d’hospitalisations : au 10 juin, on comptait 2 589 hospitalisations sur les 7 derniers jours (+3 %) et 301 admissions en soins critiques sur la même période (-3,5 %).

Les chiffres repartent à la hausse, alerte l'Agence régionale de santé.
Les chiffres repartent à la hausse, alerte l'Agence régionale de santé.

Plus 56 % en une semaine en Occitanie

En Occitanie, la dernière communication de l’Agence régionale de Santé (ARS) publiée ce mardi soir fait état d’une "nouvelle accélération des contaminations". "Le nombre de nouveaux cas de Covid a progressé de 56 % en une semaine dans notre région. À ce stade, la situation reste assez stable en milieu hospitalier : plus de 1 000 personnes porteuses du virus sont encore hospitalisées actuellement en Occitanie", assure l’ARS, précisant que 19,6 % des tests réalisés sont positifs en moyenne et que la région comptait en moyenne 3 034 cas positifs par jour du 7 au 13 juin.

A lire aussi : Covid-19 : les contaminations en très forte accélération en Occitanie, le point sur la situation

"La pandémie n’est pas terminée"

Si le sous-lignage BA.2 du variant Omicron est majoritaire en France (80 % des séquences au 23 mai), la détection de BA.4 (1,1 %) et BA.5 (18 %), qui ont déjà durement frappé l’Afrique du Sud et le Portugal, sont en augmentation. Vont-elles dès lors se développer en France et ailleurs en Europe ? C’est toute la question qui inquiète les autorités. "L’avantage de croissance entre BA.4, BA.5 et BA.2 est comparable à celui que nous observions entre BA.2 et BA.1 au mois de mars", précisait auprès de Libération le chercheur Mircea Sofonea, épidémiologiste à Montpellier.

De fait, chaque nouvelle génération du virus se transmet plus vite que la précédente… "La pandémie n’est pas terminée", a martelé la semaine dernière le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. S’il a souligné qu’"à l’échelle mondiale, le nombre de cas et de décès notifiés dus au Covid-19 continue de baisser", il a aussi pointé la faiblesse de la vaccination. "68 pays n’ont toujours pas atteint une couverture de 40 %", a-t-il déploré, alors même que "l’approvisionnement en vaccins est désormais suffisant."

La France sous pression

Ce rebond épidémique, s’il se confirme et s’amplifie comme cela s’est produit au Portugal, mettrait la France sous pression, notamment son système hospitalier déjà confronté à des pénuries de personnel. Pour le gouvernement, la survenue d’une nouvelle vague au cœur de l’été tomberait au même moment que le régime de "sortie de l’état d’urgence sanitaire", le 31 juillet. "Il n’est pas aujourd’hui question de prolonger le régime d’urgence sanitaire", a affirmé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, ce mardi.

Un nouveau texte devrait être présenté en Conseil des ministres, le 22 juin, pour "pouvoir rester vigilants à l’endroit de la remontée possible du Covid-19". "On ne va pas présenter un texte qui va prolonger l’ensemble des dispositifs de crise existants, avait déclaré Olivia Grégoire, le 8 juin. On n’est pas sur le pass vaccinal, l’état d’urgence, etc. Ce qui nous importe est de nous assurer qu’on est en mesure d’intervenir si nécessaire".

Outre l’appel répété des autorités sanitaires à renouer avec le respect de gestes barrière, et la question de la généralisation d’une 4e dose de vaccin, un retour des restrictions (port du masque, jauges, pass sanitaire…) est donc envisageable…

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