Psychiatrie : à Rodez, les salariés de Sainte-Marie font entendre leur colère et leur mal-être

  • Une mobilisation place d'Armes au pied d'une banderole demandant : "Après Bosch et Sam, allez-vous laisser crever Sainte-Marie ?".
    Une mobilisation place d'Armes au pied d'une banderole demandant : "Après Bosch et Sam, allez-vous laisser crever Sainte-Marie ?". Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

En marge du conseil de surveillance de l'établissement puis en centre-ville de Rodez, le personnel réuni sous la bannière d'une intersyndicale CFTC, CGT, FO et Unsa a manifesté son ras-le-bol ce vendredi 17 juin.

"Écarts de rémunérations entre public et privé", "fuite et usure des personnels", "fermetures de lits", le tout "au détriment des patients"... la coupe est pleine pour les salariés de l'hôpital Sainte-Marie de Druelle qui ont souhaité ce vendredi faire connaître la situation au sein de leur établissement à travers une manifestation en deux temps, comme l'explique le délégué CGT Francis Cunac. "Nous sommes venus au conseil associatif de surveillance de l'établissement pour dire qu'il y a le feu. Nous attendons des mesures concrètes parce qu'on veut garder des salariés à Sainte-Marie, alors que la demande de soins en santé mentale est de plus en plus importante après la crise sanitaire".

Près de 170 manifestants, réunis en intersyndicale (CFTC, CGT, FO, Unsa) ont donc été à la rencontre de la direction (notamment du directeur général du groupe) afin de remettre une motion et une pétition détaillant la situation et leurs attentes. Dans un second temps, une petite centaine d'entre eux a pris la direction du centre-ville de Rodez pour une mobilisation sur la place d'Armes, au pied d'une banderole "à destination de politiques" selon Francis Cunnac et demandant : "Après Bosch et Sam, allez-vous laisser crever Sainte-Marie ?".

"Il faut sauver le soin en psychiatrie"

"Les salariés sont de moins en moins nombreux et ceux qui restent sont doublement impactés. Il faut sauver le soin en psychiatrie, nous sommes le seul opérateur du département. Les patients ne voient que des infirmiers et aides-soignants qui courent dans tous les sens, nous avons des responsabilités de plus en plus importantes et nous sommes payés à la fronde", poursuit le syndicaliste.

Les revendications des manifestants tournent notamment autour d'un "geste de l'association hospitalière Sainte-Marie" qui prendrait la forme d'une "grosse prime à tous les salariés". Ils attendent par ailleurs beaucoup du gouvernement pour une "augmentation des salaires" alors qu'une seconde mobilisation se profile mardi 21 juin, en marge des Négociations annuelles obligatoires (NAO). Un rassemblement se tiendra devant l'hôpital ce jour-là de midi à 15h30 et des débrayages auront lieu dans les cinq établissements de l'association Sainte-Marie.

Par le biais d'un communiqué, le centre hospitalier affirme comprendre "les revendications des partenaires sociaux visant à obtenir une revalorisation de leurs salaires" et explique qu'elle "se mobilise auprès des ministères, des élus et de sa fédération". Un courrier adressé le 8 juin à cette dernière alerte sur "les très grandes difficultés en matière d’attractivité du secteur de la santé et demande que la revalorisation du point Fehap soit concomitante à la revalorisation de la grille indiciaire du secteur public annoncée par le gouvernement".  

Lire par ailleurs : Rodez : l'hôpital Sainte-Marie se mobilise pour son pouvoir d'achat et les effectifs

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 17/06/2022 à 22:11

Ah bon eux aussi un mouvement social