Jean-Marc Calvet, maire de Rignac : "Nous avons une population jeune"

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  • Le maire Jean-Marc Calvet au cœur du bâtiment qui abrite la médiathèque et l’office de tourisme dont la gestion est communautaire. Le maire Jean-Marc Calvet au cœur du bâtiment qui abrite la médiathèque et l’office de tourisme dont la gestion est communautaire.
    Le maire Jean-Marc Calvet au cœur du bâtiment qui abrite la médiathèque et l’office de tourisme dont la gestion est communautaire. PaDS
  • Les deux hôtels Delon et Marre laisseront place à une résidence pour les seniors en septembre 2024.
    Les deux hôtels Delon et Marre laisseront place à une résidence pour les seniors en septembre 2024. Archives Claude Janin
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Paulo Dos Santos

Élu à Rignac depuis 1977, notamment au côté de Jean Puech, Jean-Marc Calvet s’est installé dans le fauteuil de maire en 2001, et a donc entamé son quatrième mandat en mars 2020. Par ailleurs président de la communauté de communes du Pays rignacois, institution créée en 1996 qui regroupe huit communes, il est également président de l’association des maires de l’Aveyron depuis juillet 2020.

Comment se porte la commune ?

Plutôt bien. Sur le plan scolaire, nous avons plus 850 élèves et en termes d’emploi, environ 800 salariés. Les constructions vont bon train et les lotissements privés ne manquent pas. Ce qui est également intéressant, c’est que nous avons une population jeune ; nous accueillons pas mal de couples avec un enfant.

Quel est le projet phare porté par l’équipe municipale ?

C’est la construction d’une résidence pour les seniors en plein cœur du bourg. C’est un projet qui se mûrit depuis un certain nombre d’années et c’est une bonne chose que cela puisse se concrétiser. D’ailleurs, les demandes revenaient régulièrement pour ce type d’hébergement, notamment de la part de gens qui venaient en vacances et qui souhaitaient rester. Nous avons ainsi acheté les deux hôtels, Delon et Marre, et deux petites maisons attenantes, pour 340 000 €. Dans cette résidence, les appartements seront proposés uniquement à la location. Nous aurons 14 logements de type T3 et 4 T2, un parking de 18 places avec des prises électriques, deux salles communes, une prestation bienveillance avec un organisme qui reste encore à définir et un chauffage géothermique. L’ouverture est prévue pour septembre 2024. Quant au coût, il est de 3M€ (HT), mais nous avons des aides de l’État, du Département ainsi que l’attribution du Fonds friches. La commune n’aura d’ailleurs à supporter que la partie rez-de-chaussée de la construction. Les deux étages sont du ressort de Sud Massif Central habitat.

Vous avez été retenu pour le programme "Petites villes de demain". Qu’est-ce que cela apporte à la commune ?

Effectivement, depuis l’année dernière, nous pouvons nous appuyer sur un chef de projet financé à 75 % par l’État sur 6 ans. Nous avons eu la chance de pouvoir recruter quelqu’un originaire de Belcastel, ce qui fait qu’il connaît bien le territoire. Nous sommes donc partis sur trois axes à développer : l’habitat, le commerce et le tourisme. Et nous avons étendu ces thématiques au niveau intercommunal afin d’avoir une vision à plus long terme. Le chef de projet est chargé de l’élaborer en lien avec les élus et la population à travers des questionnaires, des ateliers ou des réunions publiques.

Pour en revenir justement aux projets communaux, qu’avez-vous programmé ?

Nous avons acheté une vieille grange située derrière la salle des fêtes. Après rénovation, elle sera affectée à l’école départementale de musique et à l’Espérance rignacoise. La facture se monte à 800 000 €.

De même, toujours à la salle des fêtes, mais cette fois-ci devant, sur un terrain de 3 000 m2, nous avons l’intention de créer un centre de loisirs. Il en existe deux actuellement et l’idée est de les regrouper pour un coût de 500 à 600 000 €. Sur un plan sportif, nous nous sommes renseignés, avec d’autres maires, sur le remplacement de la pelouse naturelle par du synthétique. Au-delà des licenciés du club de foot, nous avons plus de 500 écoliers qui l’utilisent toute la semaine et qui ne peuvent pas, par exemple, quand il pleut. Il faut prévoir 800 000 € et nous comptons bien le réaliser durant le mandat.

Enfin, en termes d’environnement et dans le cadre de l’aménagement des abords du foirail et de la salle des fêtes, il sera question d’enlever le goudron pour le remplacer par des plaques d’herbe.

Vous évoquez l’environnement, un sujet qui vous tient à cœur.

C’est exact. Je vais régulièrement marcher à la zone humide de Maymac (lire ci-dessous, NDLR). À la sortie de la commune, sur une parcelle de trois hectares, nous allons créer un sentier qui va longer un petit ruisseau existant. L’agriculteur qui y travaille la terre pourra laisser ces vaches limousines. Sur l’ensemble, nous gardons une réserve foncière de 1,5 hectare.

Il était question de la thématique du tourisme dans le cadre du projet de territoire. De ce côté-là, Rignac ne manque pas d’atouts.

Nous sommes à quelques kilomètres de Belcastel, de Bournazel et de Conques, difficile de faire mieux ! Il y a quatre ans, la communauté de communes a rénové le bâtiment qui abrite la médiathèque et l’office de tourisme situé à Rignac. C’est un plus avec trois personnes en permanence. Pour la saison estivale, deux autres bureaux sont également ouverts, à Belcastel et à Bournazel. Et puis, comment parler de tourisme et d’hébergement sans évoquer la résidence privée Odalys. En 2001, je cherchais un terrain pour une résidence de tourisme. Sept ans plus tard, Odalys ouvrait ses portes d’avril à octobre avec un concept original : le site n’est pas accessible aux voitures. Il est souvent complet malgré ses 412 lits ! Il ne faut pas non plus oublier le camping municipal La Peyrade, classé 3 étoiles, très bien géré par Véronique et Pierre Bison.

La zone humide de Maymac, un ilôt de biodiversité

La zone humide de Maymac a été réaménagée il y a dix ans.
La zone humide de Maymac a été réaménagée il y a dix ans. DR

"C’est une zone qui était laissée à l’abandon et que nous avons souhaité réaménager il y a 10 ans, explique Jean-Marc Calvet. Nous avons injecté 300 000 € pour cela, mais c’est un site qui le méritait amplement." Sur près de cinq hectares, pas très loin du centre du bourg, la zone humide de Maymac offre aux curieux une balade entre pontons, sentiers balisés (un circuit est accessible aux personnes à mobilité réduite) qui permet d’apercevoir la flore et la faune typiques des prairies humides La zone est également clôturée, ce qui permet aux vaches de paître. Cet îlot de biodiversité est vital pour de nombreuses espèces comme les amphibiens, les libellules, les moustiques… Un véritable havre de paix à découvrir en famille…

Les chiffres de la commune

Démographie : 2 133 habitants
Superficie : 33,3 kmµ
22 collèges (public Georges-Rouquier avec 361 élèves et privé Jeanne d’Arc avec 108 élèves).
2 écoles (publique Jacques-Perrin avec 125 élèves et privée Saint-Joseph avec 125 élèves).
1 lycée d’enseignement professionnel agricole et horticole privé avec une centaine d’élèves.
Budget de 5,3 M€ en 2022 dont 3,8 M€ en investissement et 1,5M€ en fonctionnement.
Une cinquantaine d’associations.
Pour ce qui est des entreprises, il existe 800 emplois.

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