Aveyron : les ouvriers de l'ex-usine Sam de Viviez ont déposé leurs dossiers devant les prud'hommes
Ce mardi 21 juin, 283 dossiers ont été déposés devant la justice prud'homale.
Deux piles de six cartons volumineux sont déposées devant les grilles du palais de justice de Rodez. Ce mardi 21 juin, en début d'après-midi, plusieurs dizaines d'anciens salariés de l'usine SAM de Viviez se sont ainsi retrouvées autour de leurs représentants syndicaux, Ghislaine et David Gistau et de l'avocat des représentants du personnel, Renaud Fréchin.
" Nous déposons 283 dossiers, ceux des ex-salariés de l'usine Jingjiang Sam de Viviez qui ont fait l'objet d'un licenciement au mois de décembre dernier, explique l'avocat Renaud Fréchin. Ces dossiers sont présentés à la fois contre les mandataires liquidateurs représentants la société Jingjiang mais aussi contre la société Renault et l'une de ses filiales. Contre la société Jingjiang pour fraude de gestion et licenciement sans cause réelle et sérieuse, la société Renault et l'une de ses filiales pour co-emploi et sur une faute civile qui a été commise. Depuis le début de cette procédure, la société Renault a agi comme si elle était l'employeur. Il faut savoir que la société Renault a versé plus de 15 millions d'euros de subvention pendant toute la période de procédure collective, elle s'est érigée en arbitre pour décider du repreneur. Sauf que le seul choisi par Renault ne voulait pas venir, ce qui a été dit devant la ministre de l'époque, Agnès Panier-Runacher."
"Nous réclamons réparation du préjudice qui est celui de ces 283 salariés, celui de perdre un emploi que beaucoup occupaient depuis 20, 30 ou 40 ans. Préjudice également issu du fait qu'ils vont comme tenu de leur âge, du manque de formation, vivant dans un bassin d'emploi sinistré, vont galérer à retrouver du travail", assène l'avocat.
"Notre requête sera probablement examinée sur plusieurs mois, voire un an. Mais nous sommes des gens tenaces et attendre un an ne leur fait pas peur", assure Renaud Fréchin.
Pour Ghislaine Gistau, "c'est l'aboutissement d'un long combat qui n'est pas encore terminé, mais cela rend les choses officielles. Renault n'a pas voulu négocier, aujourd'hui nous décidons de saisir pour obtenir réparation".
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