Sud-Aveyron : un difficile retour à la normale après le gigantesque incendie de Comprégnac

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  • Les pompiers ont maîtrisé le feu dimanche, dans la matinée.
    Les pompiers ont maîtrisé le feu dimanche, dans la matinée. Jean-Michel Mart
Publié le
Alexis Roux

Si le feu est désormais maîtrisé, les locaux ont vécu un week-end fort en émotions.
 

Les nuits ont été très courtes", témoigne Mélanie Alves, habitante de Comprégnac. Pendant que les flammes ravageaient plus de 400 ha, elle, comme d’autres Comprégnacois se sont mobilisés pour aider les pompiers. "On préparait des sandwichs et des bouteilles d’eau pour qu’ils puissent s’alimenter" détaille-t-elle. Alors que la situation aurait pu être plutôt tranquille pour les habitants, avec un feu situé au nord et à l’est de la commune, les coupures d’eau et d’électricité ont ajouté du stress aux événements. "Des groupes électrogènes ont été installés pour compenser la panne", précise le maire, Olivier Julien. Par contre, le problème de l’eau a été plus difficile à résoudre. Samedi soir, la rupture frappait d’abord Peyre. En cause, des niveaux anormalement bas avec la canicule et le peu d’eau restant utilisé par les soldats du feu pour combattre l’incendie. Il a alors fallu réquisitionner des réserves avec la préfecture et se servir à Saint-Georges-de-Luzençon. Or, cela n’a pas suffi. "On a eu un problème de branchements entre le groupe électrogène et la station de Comprégnac, ce qui a mis le village en rupture dimanche soir", indique Olivier Julien. Rebelote, cette fois-ci pour Comprégnac, avec l’absence de transporteur pour acheminer l’eau. Elle devait encore venir de la commune voisine. Le problème a pu être résolu hier soir, avec l’arrivée d’un camion spécialisé venant d’Onet-le-Château.

Denis Vernhettes habite la commune depuis 68 ans, soit toute sa vie. Il a connu un feu il y a 17 ans. Il avait touché l’ouest de Comprégnac, mais rien de semblable à ce qu’il a vécu ce week-end. "On n’a jamais vu ça, le problème c’est le vent, ça a rendu le feu inarrêtable", explique-t-il. Aujourd’hui, ce qui l’inquiète, c’est l’état de la route. "Maintenant que tout a brûlé, il n’y a plus de végétation pour lutter face à la pente, il va falloir faire très attention aux éboulements." Pour autant, le feu n’a jamais menacé les habitations du bourg. "Même si avec le vent rien n’était fixé, les flammes sont restées assez loin d’ici", explique Mélanie Alves. On ne peut pas dire la même chose pour l’est de la commune. Céline habite le hameau des Douzes, là où tout a commencé vendredi dans l’après-midi. "Je travaillais, c’est un habitant de Peyre qui m’a appelée pour me prévenir que ça prenait feu juste à côté de notre maison." Forcément, la peur s’est vite emparée d’elle. "On était à la limite d’être évacués. J’étais surtout très inquiète pour mon père qui habite à Thérondels et qui était encore plus exposé que nous. Heureusement, on a pu le récupérer et rester ici tout le week-end", livre-t-elle.

Pour rassurer définitivement l’ensemble des habitants de la commune, il n’y aura qu’un seul salut, le retour de la pluie.

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