Rodez. Dons d’organes en Aveyron : la chaîne de vie a besoin de son maillon fort
Hommage a été rendu au service dédié aux dons d’organes du centre hospitalier de Rodez qui, aux côtés des donneurs, œuvre pour une cause essentielle à la santé publique.
Mettre à l’honneur les donneurs et les soignants, sensibiliser la population à ce geste fort qui sauve des vies… La journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe a trouvé mercredi 22 juin à Rodez sa déclinaison sous la forme de nombreux rendez-vous d’échanges et d’information.
à commencer par des rencontres le matin sur le marché de Rodez avec la participation des joueurs du Rodez Aveyron Football, associés à cette cause, jusqu’à la conférence en soirée animée par Florence Bouté, auteur du livre Le don d’Alice.
Un service hospitalier dédié
Des échanges couronnés par l’inauguration d’un mémorial marquant comme un symbole de reconnaissance ceux qui alimentent cette véritable chaîne de solidarité,. Un mémorial réalisé par l’artiste audois Denis Augé, qui a offert son œuvre, "Hope" (espoir) au centre hospitalier de Rodez.
L’établissement ruthénois dispose d’un service entièrement dédié aux dons d’organes, la Coordination hospitalière de prélèvement d’organes et de tissus (CHPOT) sous la direction du Dr Arnaud Delahaye, entouré d’une équipe d’infirmières.
" Nous sommes un centre de prélèvement, les greffes et transplantations sont assurées dans des centres habilités, Toulouse ou Montpellier par exemple, explique le Dr Delahaye. Nous recensons ainsi celles et ceux qui sont potentiellement donneurs. Et nous avons, comme partout des besoins en la matière. Ainsi en France, si 60 000 personnes vivent avec une greffe, elles sont 30 000 sur une liste d’attente… "
"Tous donneurs, tous sauveurs"
La loi a pourtant évolué en la matière. Toute personne est réputée désormais accepter de donner ses organes (à sa mort notamment). Sinon, il faut clairement exprimer son refus au préalable. "Selon la législation, on est tous donneurs parce qu’on peut tous être sauveurs. Mais il faut quand même que la famille donne son accord le moment venu, par un "oui" affirmé, prévient le Dr Delahaye. Or 30 % d’entre elles ne le font pas. Soit par ignorance de ce qu’est le don, soit parce qu’il n’y a pas eu en amont de discussions à ce sujet en famille".
La reconnaissance des donneurs, autant que celle des soignants qui les accompagnent, était bien au cœur de cette journée dédiée à la sensibilisation de tous.
Et à l’heure d’inaugurer le mémorial qui y est consacré, Vincent Prévoteau, directeur du centre hospitalier, le Dr Éric Moreau, prédécesseur du Dr Delahaye au CHPOT, les représentants de l’Agence de biomédecine régionale de Toulouse, le président du Raf Pierre-Olivier Murat, l’artiste Denis Augé, et les familles des donneurs ont rendu hommage au combat et à l’engagement des équipes médicales pour cette cause essentielle à la chaîne de vie.
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