Rodez. Eco12 : pendant l’été, l’Aveyron s’apprête à un afflux de touristes

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  • Conques-en-Rouegue et son abbatiale sont un des points d’attractivité de l’Aveyron. Chaque été, plusieurs centaines de milliers de touristes y passent.
    Conques-en-Rouegue et son abbatiale sont un des points d’attractivité de l’Aveyron. Chaque été, plusieurs centaines de milliers de touristes y passent. J.-A. T.
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RICHAUD Guilhem

Un record de nuitées, mais aussi d’excursions à la journée. Les premières enquêtes réalisées par l’agence départementale en charge du tourisme au cours du mois de mai, qui marque traditionnellement le lancement de la saison en Aveyron, sont particulièrement bonnes. Elles laissent présager un bel été en perspective pour les prestataires de tourisme et pour les sites emblématiques du territoire. Après deux années de crise sanitaire, qui ont notamment permis de toucher une clientèle de proximité, l’Aveyron veut continuer sur sa belle lancée, grâce notamment à l’immense diversité de destinations et d’activités qu’elle propose à ses locaux et à ses visiteurs.

Les premiers indicateurs sont très favorables : la saison touristique aveyronnaise s’annonce bonne. Peut-être même très bonne. Depuis plusieurs années, l’agence du tourisme et de l’attractivité (Adat) du Département réalise une étude mensuelle assez fine de l’activité touristique en Aveyron de mai à septembre. Au mois de mai, les chiffres ont atteint des records. Avec 873 373 nuitées enregistrées, la progression est de 15,4 % par rapport à la même période en 2019, la dernière année avant la crise sanitaire, qui sert de référence.

En termes d’excursions (des locaux qui visitent des lieux touristiques aveyronnais ou des personnes qui viennent de départements voisins sans dormir sur place), l’évolution est encore plus importante. 1 101 248 excursionnistes ont été enregistrés, soit 32 % de mieux qu’il y a trois ans. Ces chiffres donnent le sourire à Jean-Luc Calmelly, le président de l’Adat, soucieux de voir du monde débarquer en Aveyron cet été, tant pour la promotion du territoire, que pour la bonne santé des prestataires de tourisme.

"On pense que les gens ont apprécié nos paysages, nos rendez-vous et notre accueil pour leur donner envie de revenir"

Si, en 2020, pour cause de Covid, et surtout de mesures sanitaires qui n’avaient pas facilité les choses, avait été mauvais, une tendance était quand même ressortie de 2021 : l’Aveyron est très attractive quand il s’agit d’attirer des touristes français bloqués à cause de l’impossibilité de partir à l’international, et qui recherchent de la proximité. "Même si c’est un peu étonnant de l’analyser ainsi, reconnaît Jean-Luc Calmelly, on a su surfer sur la vague Covid. Les contraintes ont permis de faire découvrir l’Aveyron à des touristes venant de territoires voisins. Les enquêtes que nous avions réalisées avant le Covid avaient mis en avant notre difficulté de déclencher la première venue. Les deux années précédentes ont permis cela. On pense que les gens ont apprécié nos paysages, nos rendez-vous et notre accueil pour leur donner envie de revenir."

Avant la crise sanitaire, ce qui était alors Aveyron tourisme, devenue depuis l’Adat (elle a récupéré la compétence de l’attractivité), avait noté un déficit de notoriété du territoire, même dans les départements voisins, notamment à Toulouse. Il remontait des enquêtes une image un peu vieillotte, d’un Aveyron peu actif, avec de beaux paysages, mais pas forcément grand-chose à faire. "C’est une image qui est assez éloignée de la réalité, assure le président de l’agence de tourisme, à l’origine donc, depuis trois ans, d’une très grosse campagne de communication dans les territoires voisins, qui se termine cette année (lire par ailleurs). On a ici, non seulement de beaux paysages, un patrimoine hors-norme, des activités à foison, des grands sites touristiques et des animations culturelles très nombreuses. Ce sont des atouts considérables."

Une diversité payante

Cette diversité permet d’être attractif, non seulement sur des séjours mais aussi sur des excursions à la journée. Avec des départements touristiques (Lot, Dordogne et Hérault) à proximité directe, c’est aussi un moyen de capter les visiteurs de ses départements, parfois intéressés pour découvrir les trésors patrimoniaux aveyronnais. Cette diversité de possibilité d’activités sur le territoire rend les choses un peu plus compliquées à évaluer site par site. Il n’y a d’ailleurs pas d’évaluation précise disponible de la fréquentation des hauts lieux touristiques du département. "C’est impossible de savoir concrètement combien de personnes vont sur l’Aubrac chaque année, reconnaît Jean-Luc Calmelly. On ne peut pas mettre un compteur à un endroit et noter toutes les personnes qui passent." Celui qui est maire de Bozouls a bien essayé de le faire chez lui, dans son célèbre trou, il y a quelques années, mais difficile de faire la différence entre un touriste et un local, qui passe pour sa balade quotidienne…

Reste des tendances : Bozouls est attractif pour son site emblématique. Conques pour son abbatiale, ses vitraux et son chemin de Saint-Jacques. Roquefort pour son fromage, Millau pour son viaduc, les gorges du Tarn et le Lot pour leurs activités, l’Aubrac pour ses paysages… Et la liste est encore longue. Reste Rodez : la préfecture est de plus en plus appréciée par les touristes. "La fréquentation a augmenté considérablement", assure Jean-Luc Calmelly. Il faut dire qu’entre le musée Soulages, qui fait désormais sa renommée dans la France entière, sa cathédrale, considérée, comme l’un des trois sites les plus fréquentés chaque année en Aveyron, et qui, fait exceptionnel, sera visible, cet été, sans échafaudages, le musée Fenaille qui s’est fait une belle réputation dans la presse nationale et sa position centrale pour accéder à tous les autres hauts lieux du département, Rodez a beaucoup d’atouts pour être bien plus qu’un lieu de repli les jours de pluie.

Enfin, cette année, avec la fin des restrictions liées au Covid, les touristes étrangers devraient également être de retour. On pense notamment aux Hollandais et aux Belges, qui ont leurs habitudes en Aveyron. Aux Anglais dans l’Ouest… En nombre, cela n’est pas forcément considérable. Mais il s’agit d’une clientèle particulièrement fidèle.

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