Luc-la-Primaube : pourquoi le projet de collège va être mis de côté encore plusieurs années
La décision est "concertée et partagée" entre l'ensemble des acteurs impliqués dans ce dossier, selon la direction de l'enseignement catholique, qui compte désormais dynamiser le collège privé de Baraqueville, en mal d'effectifs.
C'est la fin d'une saga qui dure depuis 1984 et qui aurait consisté à "déplacer" le collège privé Notre-Dame de Baraqueville. Concrètement, le collège aurait fermé pour qu'un nouvel établissement voie le jour à Luc-la-Primaube, accueillant 8 classes et un total de 200 élèves. Cet abandon est le résultat, selon Nicolas Senes, directeur diocésain de l'enseignement catholique, de "l'usure des acteurs" impliqués mais aussi de la situation actuelle du collège Sainte-Marie, "fragilisé" du fait d'effectifs "en dessous des attentes".
"Pour déplacer un contrat d'association avec l'Etat d'un endroit à un autre, il faut l'accord du préfet", explique Nicolas Senes. Or le mois dernier, par un courrier, la préfète de l'Aveyron a officialisé son refus face à cette demande de transfert. "En mai, nous avons donc décidé, en comité de pilotage, d'enterrer ce dossier qui dure depuis trop longtemps. Direction académique, Département, préfecture, enseignement catholique... Nous sommes tous sur la même longueur d'onde, c'est une décision concertée et partagée. Aujourd'hui, le feu n'est pas au vert", explique Nicolas Senes.
Un projet pas tout à fait jeté aux oubliettes
Cette annonce, couplée à la volonté de l'enseignement catholique de "dynamiser Notre-Dame en l'adossant au collège Saint-Joseph de Rodez", permettra de rassurer les habitants du Ségala quant à la pérennité du collège privé. "Quand on dit depuis 10 ans aux parents qu'il n'est pas sûr que le collège reste ouvert, ils s'interrogent au moment des inscriptions... Tous espèrent que leurs enfants puissent finir le collège là où ils l'ont commencé", poursuit le directeur diocésain, qui estime que cet établissement "a toute sa place sur le territoire pour porter le projet éducatif et pédagogique de l’enseignement catholique, permettre que le libre choix éducatif s’exerce dans un équilibre au service du territoire".
Si le projet est pour l'heure à l'abandon, il n'est cependant pas définitivement jeté aux oubliettes. "Il faut désormais se donner quatre ou cinq ans pour faire un état des lieux des collèges aveyronnais avec le Département et l'inspection d'académie... Il y avait trop de complexité dans ce dossier et une usure des acteurs", détaille par ailleurs le directeur diocésain de l'enseignement catholique.
L'Aveyron compte 42 collèges, 21 publics et 21 privés. 7 582 jeunes sont scolarisés dans le public, 4317 dans des établissements privés.
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