Aveyron : "Jusqu’aux cerises s’il le faut", un spectacle qui a bonne mine

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  • Les répétions s’enchaînentsous la direction de Laurent Cornic afin que tout soit prêt, fin juillet.
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  • "Jusqu’aux cerises s’il le faut",  un spectacle qui a bonne mine "Jusqu’aux cerises s’il le faut",  un spectacle qui a bonne mine
    "Jusqu’aux cerises s’il le faut", un spectacle qui a bonne mine
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Publié le
Joel Born

Du 27 au 31 juillet, la place Foch accueillera le nouveau spectacle de Rutènes en scène, "Jusqu’aux cerises s’il le faut", une fresque théâtrale retraçant la grève de 66 jours des mineurs du Bassin de Decazeville-Aubin. Un spectacle à la fois grandiose et émouvant.

Nous les avions quittés, un soir de décembre froid et pluvieux, dans les locaux d’une ancienne école du centre de Rodez. Nous les avons retrouvés en ce dimanche ensoleillé et chaud de juin, dans la grande salle de Calcomier. Tous ou presque étaient là, sous la conduite du metteur en scène Laurent Cornic, véritable chef d’orchestre du nouveau spectacle de l’été de Rutènes en scène. Durant la dernière semaine de juillet, place Foch, ce spectacle plongera les spectateurs d’ici et d’ailleurs, dans les entrailles de la terre, à la rencontre de tous ces personnages qui furent les acteurs de la grande grève de 1961-1962 des mineurs du Bassin de Decazeville. L’une des pages marquantes de l’histoire du mouvement ouvrier.

60 acteurs sur scène

Joignant le geste à la parole, Laurent répète inlassablement les consignes et n’hésite pas à tancer gentiment ceux qui n’ont pas suffisamment appris leur texte. "Certains acteurs n’ont jamais joué et ils commencent à s’en rendre compte, lâche en souriant le metteur en scène. Mais ça commence à bien prendre." Sur scène, ils seront près d’une soixantaine de comédiens, auxquels il convient d’ajouter les costumiers, les décorateurs, les responsables de la régie et les techniciens amateurs et professionnels. Au total, une bonne centaine de personnes sera mobilisée pour chaque spectacle. "Je suis habitué à faire de grandes mises en scène, mais pas aussi grandes tout de même", avoue l’homme de théâtre, dont tout le monde loue le professionnalisme.

Un contexte difficile

Monter un tel spectacle avec autant de monde n’est pas facile, d’autant que la situation sanitaire n’a guère facilité les choses. Les premières répétitions ont débuté en septembre dernier. Absences des uns, annulations, reports… "Avec le Covid-19, ce fut une horreur", confirme Laurent, le temps d’une courte pause, entre deux scènes. "Mais je sais que ce sera quelque chose d’exceptionnel, avec la double vision du fond de la mine et du jour. Quelques scènes sont vraiment très belles, se réjouit-il d’avance. C’est une pièce qui traite avant tout de l’humain, en évitant les jugements et sans trop verser dans le dramatique."

Les décors, particulièrement soignés à l’image de la galerie de mine, et la technique seront également à la hauteur de l’événement. Un écran géant de 8 mètres sur 5, permettra notamment aux spectateurs d’avoir un œil permanent sur ce qui se passe au fond. Des images d’archives de l’Ina, comme celle de l’immense manifestation qui avait réuni 50 000 personnes (rendez-vous compte !) sur la place Decazes et dans la rue Cayrade, seront également projetées pour mieux restituer l’ambiance de l’époque.

Tension et émotion

Certains acteurs sont véritablement habités par leurs personnages, ce qui donne encore plus de force au spectacle. Le jeune Fumel, enfant, est appelé pour tirer au sort les vingt mineurs volontaires et leurs suppléants. La tension et l’émotion accentuées par la chaleur suffocante sont palpables. Imperturbable, Christophe Ribeyre, l’auteur de la pièce, qui a réalisé un remarquable travail de collectage et de retranscription au plus près de la réalité historique, a endossé le costume (pas facile à porter à l’époque) du directeur de la mine. Les différents tableaux s’enchaînent dans une communion générale jusqu’à l’hommage final aux Carboniers de la Sala, célèbre texte de Jean Boudou, qui fut chanté par Mans de Breish. Nombre de spectateurs auront de toute évidence la larme à l’œil tant il est vrai que les événements d’alors furent durs et éprouvants pour tous ceux, femmes, hommes et enfants qui les ont vécus. Dans moins d’un mois, la belle équipe des Rutènes prendra ses nouveaux quartiers d’été sur la place Foch, où les premières répétitions in situ auront lieu le 24 juillet, avant la générale, sur invitation, du 26 juillet. Les gueules noires de Laurent Cornic et de Christophe Ribeyre verront bientôt le bout du tunnel. Pardon, de la galerie de mine…

Le programme

 

5 dates à Rodez Le spectacle sera donné les 27, 28, 29, 30 et 31 juillet, à partir de 22 heures, place Foch. La billetterie (tarif 15 €) est ouverte en ligne (www.jusquauxcerises.com) et à la Maison du livre.

4 représentations à Decazeville sont prévues, fin février 2023, salle du Laminoir.

L’expo sur la grève des mineurs de 61-62 est présentée à la mairie de Rodez, jusqu’au 29 juillet.

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