Rodez. Le Decazevillois Joshua Perez écoutait du jazz dans le ventre de sa mère

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  • Joshua Perez a appris à jouer en autodidacte. Mais l’influence de la sphère familiale, dont son père Marc, n’est pas être étrangère à sa passion. 	DR
    Joshua Perez a appris à jouer en autodidacte. Mais l’influence de la sphère familiale, dont son père Marc, n’est pas être étrangère à sa passion. DR
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Salima Ouirni

Entre un père guitariste et une mère passionnée de jazz, il ne pouvait pas en être autrement pour le jeune artiste decazevillois. Pourtant, il n’a pas été à l’école familiale, et très peu au conservatoire. Il a toujours fait le choix de l’école de la vie. Autodidacte, il a appris par ses propres moyens, ses voyages à Toulouse, Lyon et Tours, où il est installé actuellement.

Joshua Perez n’est pas un artiste conventionnel. Le jeune homme, né en 1995, a toujours préféré les écoles buissonnières pour apprendre la musique. Il est cette ADN du jazz, cette musique qui aime l’improvisation. On suit la mélodie, sans forcément faire référence à la partition. Joshua Perez, qui vient de signer son deuxième album, en forme de trio avec Léo Watremez à la guitare et Thomas Quere à la contrebasse a appris le jazz au fil des rencontres.

D’abord, à l’oreille. Et pas n’importe laquelle. Le jeune homme a baigné dans la musique depuis sa naissance. "Je suis sûr que mon père m’a influencé. Si mes parents n’étaient pas musiciens, est-ce que j’aurais écouté du jazz ? J’ai l’impression d’avoir toujours connu le festival de Jazz à Decazeville. C’était une belle expérience pour moi", dit-il. Ce festival, qui existe depuis des dizaines d’années, a été en partie créé par son père Marc Perez. Facile d’imaginer donc que le jeune adolescent devait y passer des heures. "J’aime aller à la rencontre des gens. Je me suis formé en autodidacte. Je trouve que les écoles font du formatage", pense le jeune homme.

Pour autant, le jeune musicien doit bien quitter son département natal pour aller se former ailleurs, se frotter aux autres talents, échanger… C’est comme ça qu’il se retrouve à Toulouse. En 2013, il s’installe dans la Ville Rose. Là, il rencontre Michel Perez. Ce dernier, n’est pas apparenté à la famille de Joshua. "C’est un ami, un ange gardien qui joue de la guitare", souligne-t-il. Ensemble, ils vont faire quelques soirées, des bœufs, des moments inoubliables marqués par des éclats de rire….Malheureusement, Joshua se rend vite compte que "Toulouse n’est pas une ville de Jazz".

Retour dans la Bassin

Direction Lyon. La quête musicale ne le lâchera pas. L’opportunité de retrouver des amis et peut-être de faire carrière le transporte dans la ville des délicieux bouchons. "Je n’y suis pas resté trop longtemps à cause d’un accident de travail". Joshua va passer une période compliquée. Retour à la case départ, chez ses parents, dans le bassin decazevillois.

Durant sa rééducation, l’artiste cogite. "J’ai réfléchi pour savoir que faire et où aller ?" Direction Tours, cette fois-ci où il rejoint son frère. "Tours n’est pas trop loin de Paris !". À une heure en TGV, Joshua Perez commence à entrevoir les belles opportunités de jouer sur quelques scènes. Peut-être même enregistrer quelques albums.

Là, il enregistre un premier album avec le trio. Le jeune artiste avait déjà enregistré un album avec son père, Marc Perez. Ce dernier est le fondateur, avec Frédéric Ricci de Mine de jazz (dans le bassin decazevillois). "J’ai beaucoup aimé retrouver ce festival après le Covid", confie Joshua Perez.

"J’ai l’impression d’avoir toujours connu ce festival. Je suis né avec. Alors quand je peux y retourner pour jouer, je le fais avec plaisir", ajoute-t-il. La musique, et plus particulièrement le jazz ont toujours accompagné Joshua Perez. "Quand j’étais dans le ventre de ma mère, j’écoutais déjà beaucoup de musique. Brigitte, ma mère jouait de la guitare jazz dans un trio. Elle était avec mon père et Thierry Naboulet, notamment", raconte l’artiste. Quant à son père, il ne lui a jamais enseigné la musique.

Une révélation

"Quand j’étais petit, j’étais un clown. Je jouais avec les disques. Il y avait des guitares, mais je ne les touchais pas. Ma mère ne m’a jamais forcé non plus. Plus tard, après mes 6 ans, je devais certainement m’ennuyer ce jour-là, j’ai pris une guitare. À partir de là, je ne l’ai plus jamais lâché". "J’ai eu comme une espèce de révélation", se souvient Joshua Perez. Ensuite, entre les copains et les devoirs, je grattais de la guitare tout seul", ajoute-t-il. Il découvre alors le hard rock, le rockabilly. Mais chaque fois, il revient au jazz.

"Il y a tellement de choses à écouter et à découvrir !" Ce monde, Joshua Perez l’explore sans relâche. Wes Montgomery, Joe Pass, Charlie Parker, John Coltrane et d’autres musiciens sont pour lui un bonheur et une source d’inspiration. Joshua Perez est actuellement en tournée, avec le trio Joshua Perez. Plusieurs dates sont déjà calées pour ce groupe qui a décroché une résidence d’artistes, à la MJC de Rodez. Durant cette résidence, le trio a travaillé sur son premier album.

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