Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac. Saint-Geniez-d'Olt : la famille Blanc met à l’abri habitat et patrimoine depuis 1832

L’atavisme fonctionne à merveille dans la famille Blanc spécialisée dans la couverture des habitations depuis… 1 832 ! Patrick Blanc a suivi les traces de son père Marcel en 1984, et peut se réjouir de voir son fils Alexis et sa fille Mathilde emprunter le même chemin. Lauze, ardoise, ou zinc, Patrick Blanc confie "aimer voir le résultat de son travail qui dure pendant plusieurs décennies".

Une histoire familiale qui s’ouvre désormais à la fabrication en ossature bois par le biais d’Alexis qui a obtenu le BTS bâtiment suivie de l’unique formation en construction bois en France, à La Rochelle. "La matière bois m’a toujours plus et le procédé est plus écologique", dit Alexis. Et d’ajouter pour déconstruire les préjugés : "L’isolant bois ne brûle pas alors que c’est le cas de l’agglo avec le polystyrène. Les performances thermiques sont bien meilleures avec le bois."

Reste l’augmentation des coûts des matières premières avec une inflation galopante qui affecte, en premier lieu, la construction. Pour l’heure, l’activité de la famille Blanc est à l’abri avec un chiffre d’affaires de 80 % réalisé avec la rénovation. Et un savoir-faire reconnu depuis plus de deux siècles ! Clocher de Pierrefiche, corps de ferme sur l’Aubrac, le clan Blanc ne compte pas les réalisations sur le canton de Saint-Geniez et au-delà. Voire à l’échelle départementale concernant les charpentes et l’ossature bois, comme cela fut fait récemment pour le nouveau garage de la fratrie Marcillac. "Il y a un esprit village à Saint-Geniez", résume Patrick Blanc. Une solidarité qui n’a pas de prix pour surmonter les crises.

La relève en école d’architecture

Une belle histoire familiale qui n’est pas près de s’arrêter puisque la cadette suit actuellement une formation d’architecte à Marseille. Des plans à la réalisation, la famille Blanc n’a pas fini de noircir les pages et les toits des marmots. Ce qui n’est pas pour déplaire à Mathilde qui "aime vivre ici en plein air et peut exercer ce métier grâce aux améliorations techniques. On peut adapter le poste de travail." Loin de la corde et de la poulie utilisées alors par Patrick et ses ancêtres…