Rodez : pour ses 20 ans, le musée Fenaille invite trois monolithes et Pierre Soulages

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  • Aurélien Pierre, le directeur du musée Fenaille en visite de presse pour cette présentation exceptionnelle.
    Aurélien Pierre, le directeur du musée Fenaille en visite de presse pour cette présentation exceptionnelle. Salima Ouirni
Publié le , mis à jour

Dans le cadre de ses 20 ans et jusqu'au 6 novembre, le musée Fenaille propose une belle exposition autour de trois monolithes, dits "d'un contiennent à l'autre". Les trois œuvres monumentales, prêtées par le musée du Louvre et le musée du quai Branly-Jacques Chirac, répondent à un outrenoir consenti par le peintre Pierre Soulages. 

Au milieu des statues-menhirs du musée Fenaille trône depuis vendredi 1er juillet trois autres statues, dites "monolithes", venant d'autres continents. Ces prêts en provenance du musée du Louvre et du musée quai Branly-Jacques Chirac redonnent, jusqu'au 6 novembre, une dimension particulière au musée ruthénois. 

Le public pourra  faire connaissance avec un premier monolithe découvert, dans les années 30, à Telle Brak (Nord-Est de la Syrie). Cette œuvre tranche dans le calme du musée par sa simplicité (apparente) et sa présence qui en impose. L'artiste qui a "sorti" cette figure humaine et anthropomorphe a produit une œuvre pure, sans fioriture. 

La deuxième statue (du quai Branly) est un buste en pierre provenant des îles Australes (Polynésie française). Elle rappelle les statues  tiki. "Contrairement à ce qu'on pourrait croire, cette statue est un homme. Les seins sont le symbole du torse, le ventre rond, celui de l'abondance et de la prospérité. Ces statues représentant les ancêtres, la stabilité de ces sociétés, les règles et les tabous...", souligne Aurélien Pierre, le directeur du musée Fenaille. 

La troisième statue attire le regard de par sa taille et ses nombreuses inscriptions. Sa forme phallique contraste avec la représentation d'un visage, tout en finesse. On peut y voir de nombreuses scarifications, sur le visage et autour du nombril (symbole de la féminité). L'association des codes fait de cette œuvre atal/akwanshi en provenance de la Cross River au Nigéria, un symbole de l'ensemble de la communauté des hommes et des femmes. "Elle est aussi interprétée comme un réceptacle des esprits protecteurs garantissant la fécondité des sols et des hommes", ajoute Aurélien Pierre. 

Ces trois statues trouvent écho dans un outre noir (2015) prêté par le peintre Pierre Soulages. Le tableau portant des stries creusées dans la matière, fait penser à bien des égards, au travail de ces sculpteurs de Syrie, Nigéria ou les îles Australes. "C'est Pierre Soulages qui a choisi ce tableau magnifique pour accompagner les monolithes", confie Aurélien Pierre. 

L'artiste qui a une affection particulière pour le musée Fenaille a su en effet trouver "Le" tableau pour entrer en résonance avec  les monolithes "d'un continent à l'autre". 

À noter que le week-end prochain, le musée Fenaille fête ses 20 ans en grande pompe (samedi 9 juillet, de 18 heures à minuit et dimanche 10 juillet, de 10 heures à 18 heures). 

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