Rugby : Decazeville, retours pour le futur
Il est davantage aisé de tenir assemblée générale lorsque les résultats sportifs ont été au rendez-vous durant la saison. Jeudi 30 juin au soir sous le barnum du stade Camille-Guibert, bon nombre de supporters, joueurs, dirigeants sont ainsi venus clôturer la saison et saluer le départ de la présidence de Christian Murat.
Au-delà de l’accession en Fédérale 2, Patrick Malpel et Christian Murat ont souligné la difficulté à gérer un club, dans son ensemble. "Nous sommes toujours à la recherche de bénévoles, c’est un objectif. Les temps changent, les comportements évoluent dans notre société. Nous avons besoin de monde qui s’engage pour le club. " Si le nerf de la guerre est, en partie, le bénévolat, un autre a longtemps été évoqué par les présidents et concerne le plan purement sportif. Malpel : "Si je trouve que la saison a été agréable, je veux surtout revenir sur le comportement des joueurs et entraîneurs durant les phases finales. Nous avons montré une belle image du rugby. Nous sommes fiers de ce groupe qui a affiché des valeurs de solidarité et a prouvé que l’abnégation, la solidarité n’étaient pas des vains mots dans notre club. "
Avec un budget de 400 000 euros, le club va maintenant s’organiser pour débuter une saison en Fédérale 2. Avec l’appui financier de Promoval, l’apport aussi de l’école Rugby Bassin qui est passé de 78 licenciés à 146 en l’espace d’une saison. Le Sporting va maintenant se pencher afin de remplir ses obligations fédérales et de développer son pôle jeunes avec les équipes cadets et juniors. Une tâche complexe, tant il y a un trou générationnel dans ces catégories mais il semble, toutefois, que le SCD devrait engager une formation cadets en nom propre et poursuivre le partenariat avec Villefranche-de-Rouergue en juniors.
Mathou, un ancien de poids
Mais l’évènement principal de cette AG était la succession de Christian Murat. Frédéric Mathou, comme annoncé dans ces mêmes colonnes dès mercredi, a donc été élu pour lui succéder. S’il est bien connu des anciens de la maison decazevilloise, l’ex solide troisième ligne l’est moins pour le rugby aveyronnais. Frédéric Mathou était de la finale de Fédérale 2 en 1986, perdue face à Rumilly. Commercial dans la sidérurgie, il a quitté le Bassin à la fermeture des usines pour rejoindre la région parisienne. À la retraite depuis peu, il fait son retour dans le Bassin où il espère apporter une plus-value au sein du club de son cœur. "L’idée était de revenir comme dirigeant, détaille-t-il. Mais rapidement Patrick Malpel m’a demandé de le rejoindre à la tête du club. C’est difficile de refuser car j’estime, qu’en tant qu’ancien du club, on doit rendre ce que le SCD nous a apporté." Aussi il n’a pas été rare durant les phases finales de voir l’imposante carrure de "Fred" graviter autour du club afin de prendre la température et de faire un état des lieux avant d’en accepter la co-présidence.
"Au-delà du regard extérieur que je peux apporter, le club est dans une phase où certains dirigeants importants prennent du recul, analyse le jeune sexagénaire. Nous devons réorganiser tout cela et je crois que nous sommes sur la bonne voie. Mais il y a plusieurs chantiers à concrétiser et l’un des premiers est de renforcer le pôle jeunes. C’est le socle d’un club, la priorité. "
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