Decazeville. Aveyron : Roman Laval, jeune chasseur de nuages et d’orages

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  • Les ciels d’orages constituent, avant tout, un remarquable spectacle naturel.
    Les ciels d’orages constituent, avant tout, un remarquable spectacle naturel. Roman Laval
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    Les ciels d’orages constituent, avant tout, un remarquable spectacle naturel. Roman Laval
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    Les ciels d’orages constituent, avant tout, un remarquable spectacle naturel. Roman Laval
  • Romain Laval.
    Romain Laval. Joel Born
Publié le
Joël Born

Passionné de photographie depuis l’adolescence, Roman Laval, 20 ans, s’est pris au jeu des chasseurs d’orages. Une véritable passion, dont il aimerait bien faire son métier, et pour laquelle il n’hésite pas à faire des centaines de kilomètres, au volant de sa voiture, pour se trouver au bon endroit, au bon moment.

Chasseur de nuages, du cœur à l’ouvrage, c’est le ciel qui te pousse, qui te tire…" S’il ne connaît pas la chanson de Jean-Louis Aubert, les nuages et les orages, Roman Laval les chasse, dès qu’il le peut, de jour comme de nuit. "Comme je suis vraiment passionné, je me donne à fond", lâche ce jeune Decazevillois de 20 ans. "Depuis que je suis gamin, j’ai toujours aimé les orages. Il y a un côté mystérieux et puis tu te sens tout petit, face à quelque chose d’énorme, dont on n’est pas maître et qui peut faire d’énormes dégâts…"

Observer, apprécier et essayer de comprendre

Titulaire d’un bac d’accompagnement, soins et services à la personne (ASSP), obtenu au lycée La Découverte, Roman est, depuis l’an dernier, aidant auprès de personnes en situation de handicap. Photographe à ses heures, son autre grande passion depuis l’adolescence, il s’est progressivement pris au jeu des chasseurs d’orages. " La nuit, les éclairs sont plus visibles, explique-t-il. Pour les orages de jour, on utilise une cellule de déclenchement à foudre, qui se positionne sur l’appareil photo. Pour nous, chasseurs d’orages, au-delà de l’aspect esthétique, le but est aussi d’essayer de comprendre le phénomène orageux. " Dans tous les cas, et les multiples épisodes de ces derniers temps semblent confirmer cette tendance, Roman est convaincu qu’il va y avoir " de plus en plus de phénomènes violents. " " Il y a trois ou quatre ans ce cela, il y avait moins d’orages supercellulaires. Ce genre de phénomène, on l’observe de plus en plus. Ces orages peuvent durer six à sept heures. Le 4 juin, l’orage qui s’est abattu sur la région de Decazeville avait parcouru plusieurs centaines de kilomètres, après s’être formé dans les Pyrénées espagnoles. Ce soir-là, plusieurs jeunes chasseurs d’orages, dont un venu du Var, s’étaient joints à notre groupe. En général, on se déplace en suivant des observations en temps réel pour ne pas être pris sous l’orage… " On n’est jamais trop prudent…

Plusieurs centaines de kilomètres pour une chasse

Le jour où nous avons rencontré Roman, en compagnie de Mathis Clément, un autre jeune Decazevillois qu’il commençait à initier devant son ordinateur, le duo s’apprêtait à partir en chasse du côté de Rieupeyroux, puis dans le Tarn. Il lui arrive de chasser en solo, bien sûr, mais Roman préfère, de toute évidence, la dynamique des sorties de groupe, même si cela nécessite une organisation des plus rigoureuses. Avant toute chose, il consulte régulièrement certains sites spécialisés comme Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents, ainsi que les radiosondages de Meteociel, afin d’obtenir "les indications les plus précises possibles."

Lors de certaines chasses, Roman peut parcourir des dizaines de kilomètres. Parfois même plusieurs centaines. Mais c’est bien connu : quand on aime, on ne compte pas… Quitte à passer une partie de la nuit dans sa voiture.

L’un de ses plus beaux orages, Roman l’a observé en mai dernier dans l’Ouest Aveyron. Un autre, tout récemment, du côté de Sète et de l’étang de Thau, où comme il dit "c’était magique." Du grand et beau spectacle…

Un message positif

Quand elle frappe, la foudre peut faire très mal, pouvant atteindre 100 millions de volts, une intensité de 200 000 ampères et une température de 30 000 degrés… "C’est énorme. Si on pouvait stocker cette énergie, on serait tranquille", commente le jeune homme. Au-delà de la dangerosité de certains orages, Roman souhaite faire passer un message positif, à travers ses images et ses reportages. "Il ne faut pas avoir peur du phénomène. L’orage participe à l’harmonie de la terre, il contribue à l’équilibre naturel. Il vaut mieux contempler le phénomène plutôt que de la craindre, même si cela peut provoquer de gros dégâts… Les orages, il faut essayer de les comprendre, car il va falloir s’adapter de plus en plus à ce type de phénomènes. On ne peut jamais réellement anticiper un orage. L’atmosphère est l’un des mécanismes les plus compliqués. Il y a beaucoup de travail à faire en météorologie pour aider notamment les agriculteurs et les populations à se protéger."

Présent sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook avec sa page Passion Orages Aveyron, Roman envisage de créer une application sur les orages en temps réel. Et parce qu’il se verrait bien faire de sa passion un métier, il vient de passer un concours de Météo France de technicien supérieur en météorologie. L’un de ses rêves les plus chers serait, bien sûr, dès que ses moyens le lui permettront, de s’envoler vers les Etats-Unis pour observer de près des tornades. "Chasseur de nuages, ton cœur n’a pas d’âge, le ciel te garde une âme d’enfant… Que serait le ciel sans jamais un nuage…"

Contact : 0 766 633 717. Sur le Net : Roman Laval, photographe. Sur Facebook : Passion Orages Aveyron.
Chaque année, environ 1 million de coups de foudre frappent le sol français. Elle est à l’origine d’environ 15 000 incendies.
Selon une étude de chercheurs américains, l’augmentation de 1 degré de température, va mécaniquement entraîner une recrudescence de foudroiement de l’ordre de 10 % !
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