Rodez : le peuple Suri d'Ethiopie s'expose place de la Cité

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  • Hans Silvester devant l'une de ses photos, place de la Cité,  lors du vernissage, organisé ce samedi matin.
    Hans Silvester devant l'une de ses photos, place de la Cité, lors du vernissage, organisé ce samedi matin. Salima Ouirni
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Le célèbre photographe Hans Silvester expose une série de photos rapportées d'Ethiopie, lors de ses 39 voyages. Elles racontent la vie quotidienne des garçons Suri (Sud de l'Ethiopie) et leur proximité avec les troupeaux de vaches qu'ils gardent. Les photos ont fait l'objet du livre "Pastorale africaine". Hans Silvester milite pour l'environnement à l'aide de son objectif qu'il trimbale, partout sur la planète depuis les années 60. 

La place de la Cité reçoit jusqu'à fin septembre une exposition photos signée  Hans Silvester. Le photographe de renommée mondiale expose ses clichés, dont certains font partie de son livre "Pastorale africaine", préfacé par son ami Pierre Rabhi. Hans Silverster est connu dans le monde entier pour ses photos à la fois esthétiques et " militantes". L'exposition à Rodez relate, quant à elle, la vie quotidienne de jeunes enfants, de l'ethnie Suri (Sud de l'Ethiopie) qui gardent ancestralement les vaches. Cette activité est strictement masculine et fait la fierté de ce peuple.  À partir de 10 ans, les garçons, qui ne vont pas à l'école,  vivent ensemble et constituent une communauté. Leur travail est de mener ce troupeau qui peut être constitué de 500 à 1000 vaches", souligne Hans Silvester. 

Pour raconter cette tradition millénaire, le photographe qui a travaillé pour le magazine Géo, exposé à Visa pour l'image (entre autres), a réalisé 39 voyages en Ethiopie. Il en a rapporté des moments émouvants où les enfants ne font qu'un avec les animaux et la nature. Armés d'un arc, ils savent aussi faire une saignée pour boire le sang de la vache, se laver avec la cendre pour lutter contre les parasites et les mouches attirées par les troupeaux. "Ils se font beaux en se peignant le corps", ajoute l'artiste et auteur du livre "Les enfants fleurs". 

Mais l'esthétisme ne doit pas cacher l'avenir qui s'assombrit dans cette région, en proie à la guerre. "C'est une civilisation qui est en train de disparaître. Les enfants reçoivent de plus en plus d'armes comme les kalachs pour surveiller leurs troupeaux. Ils commencent à avoir des portables et des routes s'ouvrent" s'inquiète le photographe, engagé pour l'environnement et l'humanité. 

En traversant la place de la Cité, prenez donc le temps d'admirer ce magnifique travail, réalisé en collaboration avec Rodez Agglo et le festival Phot'Aubrac. Pour ceux qui souhaitent prolonger l'émerveillement de la photo, Lucien Labourey, vice-président du festival, invite au prochain Phot'Aubrac (sur la commune de Nasbinals). "Cette année, le festival  va durer pratiquement pendant trois mois et rayonnera sur les trois départements : l'Aveyro, le Cantal et la Lozère". Et d'ajouter, "le point d'orgue du festival aura lieu du 12 au 25 septembre à Nabinals et ses environ. Plus de 70 photographes, de grands professionnels comme des amateurs, sur une multitude de thématiques y participeront" !

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