Géraldine Vallat, avocate de passion de Rodez à Paris

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  • Même en vacances à Rodez, Géraldine Vallat n’est jamais très loin des palais de justice.			M.Roualdès
    Même en vacances à Rodez, Géraldine Vallat n’est jamais très loin des palais de justice. M.Roualdès
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La Ruthénoise est avocate pénaliste depuis plusieurs années à Paris. Un métier dans lequel on ne compte pas ses heures mais "avant tout une passion".

Ce jour où nous la retrouvons, sur la terrasse ensoleillée d’une brasserie ruthénoise, Géraldine Vallat n’est pas totalement en vacances. Elle est revenue au pays, comme disent les Aveyronnais de Paris, pour quelques jours. Mais entre deux visites à la famille et aux amis d’enfance, la quadragénaire n’en oublie pas ses "affaires".

Et un petit détour par le palais de justice. Sans sa robe d’avocate, mais seulement histoire de se présenter au bureau du procureur et faire part de son impatience. Depuis plusieurs mois, la Ruthénoise de naissance travaille sur deux dossiers : celui de maltraitances présumées à l’Ehpad de La Rossignole et celui d’anciens salariés de la société se disant floués par le patron… Et pour l’avocate, cela n’avance pas assez vite. Géraldine est comme cela. Elle vit à 200 à l’heure.

Pas le choix, dit-elle, le regard jamais très loin de son téléphone portable rarement silencieux entre les appels de clients ou les mails de collaborateurs… "C’est ça la vie d’avocate, sourit la maman de trois enfants. Mais c’est avant tout une passion !"

Barreau de Paris

Une passion née lors d’un stage au sein du tribunal de Rodez. Géraldine était alors étudiante en droit à Montpellier. Un mercredi, elle assiste à une audience correctionnelle. "J’ai eu le déclic", se souvient-elle. Elle deviendra avocate. Spécialité : pénaliste. "C’est là où l’avocat prend tout son rôle".

Direction Lille pour le Masters II puis le concours du barreau à Paris. La capitale compte 35 000 robes noires, dont de nombreux ténors. Difficile de s’y faire une place mais l’Aveyronnaise tente sa chance. Elle ouvre son cabinet, les difficultés ne la font pas trembler. Les premières affaires arrivent. Du stupéfiant, du vol, des dossiers de misère humaine aussi… La jeune mère de famille ne refuse personne.

"Personne ne gagne, devant un tribunal, sinon les avocats", disait Charles Dickens. Géraldine Vallat, elle, gagne en notoriété. Elle se construit un réseau et décide de s’associer au sein d’une structure. Ce sera le cabinet Vadis, rue Saint-Lazare. Dans les salles d’audience franciliennes, la Ruthénoise enchaîne les plaidoiries. Toujours avec le même plaisir.

"J’ai côtoyé de grands avocats et de grands magistrats, c’est toujours extraordinaire. Et c’est l’avantage d’être dans un barreau comme celui de Paris même si ce n’est que du ‘‘speed’’. J’ai tout le temps l’impression d’être dans une machine à laver, sans parvenir à en sortir. Cela me porte également. C’est tout le paradoxe parisien".

Des confrères de renom, Géraldine Vallat en croise de nombreux depuis plusieurs semaines. Elle est partie civile dans le procès hors-norme des attentats du 13 novembre. Récemment, elle vient également d’être nommée dans l’affaire Jubillar, au soutien de la mère de Cédric. Dans le même temps, elle a lancé avec plusieurs avocats un collectif nommé "Action Ehpad", "au vu de tous les scandales qui s’y passent et révélés ces derniers mois". Une vie à 200 à l’heure, on vous disait.

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