Aveyron : pointures internationales et artistes en devenir pour Millau jazz

Abonnés
  • Gérard Tanguy et Philippe Fayret aux manettes du festival.
    Gérard Tanguy et Philippe Fayret aux manettes du festival. M.L. - J.F.
Publié le , mis à jour
Jennifer Franco

Une programmation métissée et électro pour sa 31e édition du 17 au 23 juillet.

Discret et qui dure dans le temps. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’un des plus grands festivals, Millau jazz. Et c’est vrai qu’il a de la prestance. Pour sa 31e édition, du 17 au 23 juillet, l’affiche 2022 ne dérogera d’ailleurs pas à la règle.

Artistes emblématiques de la scène françaises, figures internationales du jazz ou talents en devenir, le Millau jazz festival réunit tous ses ingrédients en même temps. « C’est toujours avec autant de bonheur que l’on construit ce projet. Cela ne peut se faire qu’avec une équipe soudée, motivée et toujours aussi passionnée », a rappelé d’emblée Philippe Fayret, administrateur de l’association Millau en jazz. Il a pris une autre dimension en 2019 quand nous nous sommes installés dans les jardins du château de Sambucy. La marche était haute. Mais l’essai a été transformé, l’an passé, pour les trente ans. « C’est un sacré challenge. »

Investis de façon expérimentale en 2019, les jardins du château de Sambucy seront donc à nouveau l’épicentre de cet opus qui propose aussi toute une série de petits concerts dans la ville et ailleurs. Ce sont deux journées délocalisées qui donneront le coup d’envoi du festival.

Vingt concerts programmés

D’abord, le 17 juillet, à Saint-Geniez-de-Bertrand avec la traditionnelle randonnée musicale (10 h, réservation conseillée, places limitées, 8 €), autour du duo de L’oiseau ravage et de la compagnie La Femme pavillon.
Puis, le soir (21 h 30), c’est à Compeyre que le Fœhn Trio (12 €) ouvrira les concerts. « Une musique très aérienne, un mélange d’acoustique, d’électronique. » Rebelote, le lendemain, 18 juillet, avec Gaspard guerre 4Tet (21 h 30), à Sainte-Eulalie-de-Cernon. Un batteur révélé il y a trois ans au festival Éclats d’émail à Limoges proposant une musique assez fougueuse aux multiples influences.

Vingt concerts sont inscrits au menu d’un rendez-vous qui, cet été, se veut résolument « moderne avec des sons très métissés et électros. Ce sont deux éléments qui vont très bien ensemble », annonce Gérard Tanguy, le président de Millau en jazz. « Les artistes invités font l’actualité du jazz, le font vivre aujourd’hui. Le jazz est on ne peut plus vivant, il a beaucoup évolué. Ce qui nous intéresse, c’est d’aller chercher ceux qui font l’histoire de cette musique », complète Philippe Fayret.

Le 19 juillet, grande soirée (accès gratuit) avec une programmation très festive et dansante dans les jardins du château.

À 19 h 30, Nola french connection, un groupe de huit musiciens français créé à La Nouvelle-Orléans avec une touche de funck, de hip-hop. À 21 h 30, place au combo canadien The Brooks. « Du très lourd, ils représentent cinq décennies de musique afro-américaine. Un des chanteurs a participé à quelques projets avec Mickaël Jackson. »

Mercredi 20 juillet, toujours dans les jardins, à 17 heures, lecture musicale avec Daniel Séverac au saxophone et au piano (gratuit) à 18 h 15, le Franco-Allemand Pascal Niggenkemper, un artiste installé dans l’Aveyron depuis peu de temps, sera seul sur scène avec sa contrebasse augmentée (gratuit) ; à 21 heures, March Mallo, un quartet avec une chanteuse qui fera partager le son pur jazzy de Nat King Cole et Billie Holiday. À 22 h 30, Chico & Rita (cinéma en plein air). Jeudi 21, à 19 h, dans les jardins, Canoa 5tet, une création Millau jazz dans le cadre des résidences d’artistes.

À 21 heures, Coccolite, un trio proposant un jazz hybride matinée de hip-hop, rocks et musiques électroniques à 22 h 30, Guillaume Perret 4tet, qui a signé la bande originale de l’astronaute Thomas Pesquet, 16 levers de soleil. « Avec une rythmique toujours très puissante, une musique émouvante, intense. » Le 22 juillet, à Sambucy, à 19 h, Bøl ; à 21 heures, Mammal Hands, un groupe issu de la scène anglaise avec piano, saxophone et batterie. « Du très gros son. »

À 22 h 30, Roberto Fonseca Trio, « la star de cette édition, déjà accueillie sur le festival en 2009. » Le 23 juillet, pour les derniers concerts dans les jardins, à 19 h, Legraux Tobrogoï, « un groupe régional très énergique » ; à 21 heures, Léon Phal 5tet, « qui va devenir un très grand saxophoniste » ; et à 22 h 30, Kutu.

Scène régionale et groupes amateurs

La philosophie de Millau jazz est aussi de pouvoir offrir un accès à des publics plus larges en proposant des rendez-vous musicaux dans d’autres lieux. Trois concerts sont ainsi programmés : le 21, à 18 heures, dans les jardins de la mairie, classe de jazz du conservatoire de l’Aveyron ; le 22, toujours dans les jardins de la mairie, place au duo David Pautric (saxophone) & Nicolas Dru (piano) ; le 23, sur les places Foch et des Consults, la grande fanfare. « Ils seront cinquante musiciens. On accorde une place importante à la pratique amateur. » Tarifs : 20 juillet : 12 € Marc Mallow et ciné-concert ; Pour les soirées du 21, 22 et 23 h 26 € par soir en prévente, 29 € pendant le festival. Possibilité de pass. Contact : 05 65 60 82 47 ou millaujazz.fr

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?