Rodez. Rallye du Rouergue : c’est parti pour le show !

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  • Quentin Giordano et sa Polo, passés proches du succès en 2021, arboreront le N°1 cette année.
    Quentin Giordano et sa Polo, passés proches du succès en 2021, arboreront le N°1 cette année. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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Serge Carrière

Alors que le tenant du titre Éric Camilli est absent de ce 48e rallye du Rouergue dont le départ est donné ce vendredi 8 juillet au matin, ils sont nombreux à briguer sa succession. Parmi lesquels, les principaux prétendants au titre de champion de France dont le tenant Yoann Bonato, qui fait partie des cinq anciens vainqueurs de l’épreuve présents parmi les près de 160 engagés.

Cinquième manche du championnat de France des rallyes, ce 48e Rouergue s’ouvrant aujourd’hui pour deux jours de spectacle toujours aussi attendu, marque la moitié de la saison. Et l’épreuve s’annonce déterminante pour l’attribution du titre. Avec un plateau de 159 concurrents, l’épreuve aveyronnaise a une fois encore fait le plein. Un nombre en partie dû au Clio Trophy, puisqu’ils seront plus d’une quarantaine à s’élancer de Rodez ce matin au volant de leur Clio rallye 5. Mais la catégorie reine, celle des R5/Rally2, ne sera pas en reste puisqu’on n’en dénombre pas moins de 20 alors que les Alpine A110 seront 8 au départ.

Un tenant du titre absent, un trio de favoris et une meute d'ambitieux affamée

Les trois candidats au titre de champion de France seront bien évidemment présents au départ. Passé tout proche de la victoire l’an passé, Quentin Giordano (Polo) vainqueur au "Charbo" et dans les Vosges visera une troisième victoire cette année alors que Nicolas Ciamin, vainqueur au Touquet, poursuivra, lui, son apprentissage de la Hyundai I 20. Quant à Yoann Bonato (C3), vainqueur ici même en 2017 puis sorti prématurément en 2019 et 2021 et qui vient de s’imposer à Antibes ; il devra impérativement faire un résultat s’il veut effacer une partie de ses trois abandons et espérer conserver son titre de champion de France 2021. Derrière ces trois favoris, si le tenant du titre en Aveyron Eric Camilli n’est pas là car occupé sur le circuit WRC2, ils seront tout un peloton à jouer une belle place au scratch et être en embuscade à l’affût du moindre faux pas de ceux qui jouent le titre. On pense à Cédric Robert vainqueur ici même en 2010, à Pierre Roché (C3) qui s’était imposé en 2011 ou encore à l’Aveyronnais Jean-Michel Da Cunha (C3) qui était monté sur la plus haute marche du podium en 2015 et sorti violemment l’an dernier. Il faudra également se méfier de Nicolas Rouillard (Fabia) ou d’Alexis Sirmain (I 20), un autre Aveyronnais. Tous ces pilotes prendront le départ avec un véhicule de la catégorie R5/Rally2 à l’exception de Cédric Robert qui s’élancera lui avec une Alpine A110.

680 bornes au total, Rodelle la nouvelle, Moyrazès rabotée, Rodez en feu d'artifice

Du côté des Alpine justement, la bataille devrait être chaude entre Cyril Raymond et le Ruthénois Vincent Leduc, tous deux visant la victoire dans le trophée éponyme. En FRC4, Romain Di Fante sera opposé à Guillaume Canivenq, vainqueur du Rouergue en 2009 et champion de France cette même année, qui est engagé au volant d’une Renault Clio S1600 alors que dans le trophée Clio, les favoris seront Thomas Chauffray, Tom Pieri, Patrick Magnou et Styve Juif. Dans le groupe FRallyNat, on retrouvera une nouvelle fois des habitués du championnat comme Sébastien Dommerdich, Benjamin Cardenas, Ludovic Godard ou encore Sylvain Seray.

Longue d’environ 680 km, la mouture 2022 du rallye propose douze spéciales pour plus de 200 km de secteur chronométré. Et elle sera, malgré quelques modifications, dans la lignée de ses prédécesseurs. Aujourd’hui, les concurrents attaqueront par la toute nouvelle spéciale de Rodelle longue de 9 bornes et qui remplace celle de Sébrazac. Ensuite, cap au nord pour la plus longue ES du rallye et même du championnat, celle dites de Campouriez – Le Nayrac, passant de 32,86 à 33,12 km. Avant un petit tour par l’assistance de Laissac et une seconde boucle identique à la première, les équipages se retrouveront dans l’ES Laissac – Sévérac, qui avec ses 12,85 km, reste la seule spéciale inchangée.

Demain, c’est la spéciale du Lévézou, rallongée de près de 3 km, qui servira d’amuse-bouches aux équipages toujours en course. L’entrée sera, elle, servie sur les 7,5 km de Trémouilles. Moyrazès suivra en guise de plat de résistance. Une spéciale qui perd néanmoins quatre kilomètres. Avec notamment la suppression, pour raisons de sécurité, d’une des épingles dans la spectaculaire traversée du village. Après un nouveau passage par l’assistance à Laissac, le deuxième service commencera comme le premier par l’ES de Lévézou, mais sera directement suivi de celle de Moyrazès. Changement de destination pour le pousse-café qui sera cette fois proposé sur le Piton. En effet, la spéciale de Rodez est de retour et se déroule sur 2,2 km. Après un départ au-dessus d’Aquavallon et un passage spectaculaire sur le parking éponyme les voitures emprunteront la descente vers le pont de Saint-Cloud avant d’aborder la montée de Bourran par une épingle, l’arrivée étant jugée devant la RAGT, tout proche du podium final dressé sur l’esplanade du val de Bourran. Esplanade où cette dernière spéciale sera retransmise sur écran géant pour un final attendu en forme de feu d’artifice.

Pas de VHC cette année

Présents en 2021 les véhicules historiques de compétition (VHC) ne seront pas au départ cette année, pour plusieurs raisons. La (fédération française du sport automobile (FFSA) a interdit le passage des VHC avant les modernes sur les épreuves de championnat. De fait, les VHC ne sont pas forcément attirés pour passer après, car les spectateurs présents sur le parcours sont souvent réduits à peau de chagrin. Du côté de l’organisation, on met également en avant le fait que les participants sont peu nombreux (souvent une petite dizaine, voire moins) et que la logistique et les frais engagés pour assurer une épreuve VHC sont trop élevés pour en couvrir l’organisation.

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