Cette période de canicule pourrait être pire que celle de 2003 d'après un expert du Giec
Sept départements sont en vigilance orange canicule ce mercredi 13 juillet, et le phénomène promet de s'intensifier pendant encore plusieurs jours.
Les fortes chaleurs sont de retour en ce début d'été, et la vigilance orange canicule a été activée dans sept départements en France. Les températures n'ont pas fini de grimper cette semaine, on peut s'attendre à des chaleurs extrêmes pendant encore plusieurs jours.
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Rien d'anormal à ce qu'il fasse chaud l'été ? Pas pour Christophe Cassou, climatologue et l'un des principaux auteurs du dernier rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui s'est exprimé auprès du journal Libération. Le dôme de chaleur qui s'installe pourrait bien être historique de par son intensité, et a un risque de faire pire que la canicule de 2003, qui avait fait environ 19 000 morts en France.
Cet épisode de fortes chaleurs "pourrait durer très longtemps, en particulier dans le Sud de la France. On parle déjà de dix jours au-dessus de 35-40 °C".
Le nombre d'épisodes de chaleur a augmenté en 20 ans
Cet important dôme de chaleur qui recouvre la France n'est pas inédit. D'après l'expert du Giec, le pays en compte 17 entre 1947 et 1999... mais 25 entre 2000 et 2022. "Sans politique climatique, il y a trois chances sur quatre pour que le nombre annuel de jours de vagues de chaleur augmente de 5 à 25 jours en fin de siècle selon les régions, par rapport à la période 1976-2005".
Le réchauffement climatique est donc responsable du nombre d'épisodes de fortes chaleurs, de leur durée, ainsi que de leur intensité. Celle qui touche la France actuellement pourrait être désignée comme "type cygne noir", une classification de statisticien Nassim Nicholas Taleb que l'on comprendre par "extrême".
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