Camille Lemouzy, femme de conviction et d’engagement

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  • À 29 ans (elle a soufflé les bougies ce lundi18 juillet), Camille Lemouzy a fait de ses convictions le moteur puissant d’un mieux-disant environnemental.		CL
    À 29 ans (elle a soufflé les bougies ce lundi18 juillet), Camille Lemouzy a fait de ses convictions le moteur puissant d’un mieux-disant environnemental. CL
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Aurélien Delbouis

Passée par l’Insa à Toulouse, l’ingénieure, experte RSE, accompagne les entreprises dans leur mutation avec un enjeu majeur : faire évoluer les pratiques face à l’urgence climatique.

L’engagement a toujours été son moteur. Ingénieure en génie des procédés, Camille Lemouzy accompagne aujourd’hui les entreprises dans leur démarche "RSE". Trois lettres pour désigner la "responsabilité sociétale des entreprises" popularisée depuis quelques années dans le monde économique. Que recouvre concrètement cette terminologie ? "Une grande diversité d’applications et d’usages", développe Camille, investie aujourd’hui auprès de l’entreprise Nutrition & Santé, multinationale plus connue pour ses marques Gerblé, Soy, Céréale Bio, Isostar.

"L’objectif est d’accompagner les métiers de l’entreprise à prendre conscience des impacts sociaux et environnementaux sur le territoire et auprès des fournisseurs, des clients, des salariés. Mon rôle consiste à mesurer ces impacts et à élaborer des trajectoires d’amélioration". Une démarche vertueuse à bien des égards. "De gros efforts ont été faits dans les approvisionnements en matières premières agricoles en structurant notamment des partenariats avec des producteurs de blé et de soja cultivés pour beaucoup dans le Sud-Ouest."

"Cercle vertueux"

Face à la pression réglementaire française et plus globalement européenne, celle des fonds d’investissement et des banques, mais aussi et surtout celle des consommateurs, nombreuses sont aussi les entreprises à prendre un virage environnemental. "On continue à progresser sur la conception du packaging et sur l’impact environnemental des entreprises. En accompagnant toujours davantage nos fournisseurs-partenaires dans l’intégration de pratiques agro-écologiques qui visent à préserver la biodiversité, en piégeant le carbone dans les sols, en implantant des haies, des couverts végétaux pour ne jamais laisser les sols à nu." Une préoccupation quotidienne pour la jeune femme impliquée pleinement dans la préservation de l’environnement. "Le terreau familial est très fertile, résume-t-elle. Mes grands-parents maternels étaient éleveurs sur l’Aubrac et mes grands-parents paternels boulangers. Les problématiques liées aux productions agricoles me sont assez familières."

Et si elle s’est engagée localement dans la politique pour faire entendre sa voix ("Anecdotique, ma liste n’a pas été élue"), c’est aujourd’hui dans son job qu’elle répond aux enjeux qui se posent. Et à l’entendre, la maison brûle. "On ne va pas assez vite dans la transformation de la société. Les prises de conscience sont longues et demandent un travail personnel d’appropriation, d’acculturation à ces enjeux qui poussent la société à prendre les bonnes décisions."

"Heureusement, elle termine, j’ai quand même l’impression que nous sommes entrés dans un cercle vertueux. Les attentes des consommateurs sont de plus en plus liées aux enjeux climatiques. Cela nous pousse à aller de l’avant, à nous améliorer !".

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