Patrimoine aveyronnais : cette balade permet de remonter le temps à Espalion

Les marcheurs à la coquille Saint-Jacques suspendue au sac à dos accompagnent les premiers pas du randonneur qui s’élance pour rejoindre le château de Calmont-d’Olt. Depuis Espalion, et les bords du Lot, cette balade de 10 kilomètres démarre depuis le parking du stade. Ce chemin nous mène jusqu’au foirail puis vers le centre-ville. Le Vieux palais, le Pont-vieux, la chapelle des pénitents, les musées de la ville (celui du scaphandre, notamment, reconnaissable par l’originalité de sa façade), etc.

Ensuite, on contourne la mairie par la gauche en empruntant la rue du Palais. En suivant le balisage jaune, le marcheur finit par tomber sur l’église de Calmont. L’objectif est alors de rejoindre le château qui se trouve quelques dizaines de mètres au-dessus.

Un chemin étroit, caillouteux, avec une montée plutôt raide, finit par y conduire. Une vue dégagée s’offre alors sur une partie de la vallée du Lot au randonneur qui a trouvé les ressources pour gravir les derniers mètres de sentier.

Vient ensuite une longue descente vers la D 920 qu’il faut traverser au niveau du lieu-dit Redon, pour rejoindre le hameau et l’ancienne voie ferrée.

Église romane

Une très agréable marche démarre alors, avec le château de Calmont toujours en vue. Quelques marques apposées sur ces ouvrages d’arts que l’on traverse, à l’entrée des tunnels et sur les viaducs, indiquent encore leurs dates de construction. Renvoyant à un passé par si lointain, au début du XXe siècle, où le train traversait encore ces coins d’Aveyron.

D’ailleurs, cette longue boucle se termine devant l’ancienne gare d’Espalion, aujourd’hui reconvertie. On longe alors l’arrière de l’école de musique et du centre social en empruntant une piste aménagée. Alors que l’arrivée est toute proche, une halte s’impose devant le portail sculpté de l’église romane de Perse.

De taille relativement modeste, cette église possède pourtant des atouts remarquables. Son architecture bien sûr, la couleur de sa pierre aussi. L’église romane de Perse est placée sur l’un des chemins de Compostelle menant du Puy-en-Velay à Conques. Elle a été bâtie entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle. Le portail, avec son archivolte monumentale et son tympan, est avec celui de Conques, un des deux seuls exemples de grande décoration sculptée que conserve le Rouergue de l’époque romane.

Mieux encore, ses formes apparaissent plus nettement alors qu’on descend à droite de l’édifice pour rejoindre un petit pont. On peut alors observer l’église en contrebas.

Toujours en suivant le balisage jaune, le chemin retrouve le Lot, qu’on longe jusqu’à Espalion. À partir de là, il est possible de faire un aller-retour, en partant à droite, pour découvrir la croix de Saint-Hilarian, le patron de la cité. En résumé, cette boucle donne un aperçu remarquable du patrimoine d’Espalion et de ses environs. Ceux de la ville même, le Vieux palais d’époque Renaissance et le Pont-vieux en grès rose, puis le château médiéval de Calmont-d’Olt, l’ancienne ligne de chemin de fer que l’on doit suivre pour revenir dans la cité qui marque l’entrée du Nord-Aveyron.

Un avant-goût de tous les trésors architecturaux qu’offre la vallée du Lot et de ses nombreux villages au charme si particulier.