Des troubles menstruels chez 42 % des vaccinées contre le Covid ?

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    Des troubles menstruels chez 42% des vaccinées contre le Covid ?
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Centre Presse Aveyron

La vaccination anti-Covid pourrait être liée à des troubles des menstruations. Une large enquête révèle que près de la moitié des femmes interrogées déclarent avoir subi des changements de leur cycle. Pour autant le lien de cause à effet ne peut être confirmé avec certitude.

En France, près de 11 000 femmes avaient déjà signalé des effets indésirables menstruels suite à un vaccin ARNm contre le Covid au 28 avril. L’ANSM réitère qu’elle ne peut " à ce jour établir de lien entre la vaccination et les troubles menstruels". Pourtant une large étude américaine révèle une proportion importante de femmes concernées.

Menée auprès de 35 000 personnes, l’enquête lancée en avril 2021 par Kathryn Clancy de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign, indique que 42% des femmes interrogées – toutes menstruées et n’ayant pas contracté le virus – ont rapporté des effets indésirables. Et ce dans les 14 jours après avoir été vaccinées contre le Covid. Si la proportion est impressionnante, ce travail repose sur une enquête déclarative, ce qui ne permet pas d’en conclure un lien de cause à effet.

Comment l’expliquer ?

Cela étant, l’autrice rappelle que d’autres vaccins sont connus pour avoir des effets sur les règles. C’est le cas des immunisations contre la typhoïde, l’hépatite B et le papillomavirus humain (HPV). Les causes ne sont pas connues mais des hypothèses reposent sur une stimulation du système immunitaire en lien avec la voie inflammatoire. En revanche, les changements hormonaux ne seraient pas impliqués.

Quoi qu’il en soit, ces symptômes doivent être mieux pris en compte. En effet, s’ils sont pour la plupart transitoires, certains, comme des saignements entre les règles, peuvent inquiéter. Mais ils ne doivent pas être confondus avec "des saignements inattendus, signes précoces de certains cancers en post-ménopause ou chez les personnes transgenres prenant des hormones", explique l’autrice. Ces personnes risqueraient alors de subir des examens parfois invasifs et inutiles pour dépister un cancer. "Il serait utile d’intégrer des questions sur les menstruations dans les protocoles d’études des futurs vaccins", estime-t-elle. Cela permettrait de mieux identifier les effets indésirables liés à l’immunisation.

A noter : Si vous êtes concernée, vous pouvez déclarer vos effets indésirables sur signalement.social-sante.gouv.fr.

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