Prix dans la grande distribution : les hausses sont-elles toujours justifiées ?

  • En caisse, des hausses de prix "contestables".
    En caisse, des hausses de prix "contestables". MAXPPP - Richard Villalon
Publié le
Théo Ruiz

Dans un rapport, le Sénat s’est intéressé aux conséquences de l’inflation sur les prix dans les supermarchés.

La guerre en Ukraine ne justifie pas toutes les augmentations de prix, selon un rapport du Sénat qui s’est intéressé aux conséquences de l’inflation dans les rayons de supermarché.
Fin juin, Michel-Edouard Leclerc s’était montré très critique envers les industriels fustigeant des hausses de prix "suspectes" sous couvert de guerre en Ukraine.

Mais ce mercredi, une enquête flash de la Commission des affaires économiques du Sénat balaie ces accusations.

Les résultats de l’enquête sont clairs : il n’y a pas de "phénomène massif de hausses suspectes" ni de "tentative généralisée des industriels", rapporte le Sénat. Et d’assurer qu’aucun "acteur entendu, pas même les distributeurs ayant fait part de leurs doutes, n’a été finalement en mesure de prouver le contraire".

Les distributeurs sont aussi responsables

En revanche, l’enquête pointe des "pratiques contestables de la part de certains distributeurs et industriels" comme le chantage à la rupture de stock ou le fait d’augmenter les prix dans les rayons sans même que le tarif d’achat ait augmenté.

En prenant pour exemple des hausses très variables comme sur les tarifs de l’eau minérale qui ont augmenté de + 8 % à + 22 % selon les fournisseurs, ou de 3 % à + 15 % pour les glaces.
Le rapport du Sénat évoque, en outre, de fortes tensions "à un niveau rarement atteint" dans le secteur.

D’un côté, les industriels reprochent aux distributeurs de faire traîner les négociations pour gagner du temps ou de ne pas intégrer la hausse des matières premières industrielles dans les calculs. De l’autre, les distributeurs reprochent aux industriels de se référer à de mauvais indicateurs de prix.

Des conflits d’intérêts qui, s’ils se poursuivent, pourraient contraindre à de réels risques de rupture d’approvisionnement. "Les industriels ne veulent pas produire à perte et les distributeurs ne veulent pas 'passer' toutes les hausses demandées", explique le Sénat.

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