A la découverte de la baie de Somme, la Camargue du Nord

  • La baie de Somme, la Camargue du Nord
    La baie de Somme, la Camargue du Nord CP - LR
  • A la rencontre des phoques, pour des instants magiques.
    A la rencontre des phoques, pour des instants magiques. CP - LR
  • Un phoque observant un banc de touristes.
    Un phoque observant un banc de touristes. CP - LR
  • Dans les dunes, en attendant que la mer monte.
    Dans les dunes, en attendant que la mer monte. CP - LR
  • Le magnifique parc du Marquenterre.
    Le magnifique parc du Marquenterre. CP - LR
  • Balade sur le poulier du Hourdel et ses baignoires d'eau salée.
    Balade sur le poulier du Hourdel et ses baignoires d'eau salée. CP - LR
  • Un ancien bunker sert de repère sur le chemin des phoques.
    Un ancien bunker sert de repère sur le chemin des phoques. CP - LR
  • Une forêt de pins, entre marécages et océan.
    Une forêt de pins, entre marécages et océan. CP - LR
  • En locomotive tout autour de la baie.
    En locomotive tout autour de la baie. CP - LR
Publié le
Laurent Roustan

La pluie comme dans "Bienvenue chez les Ch’tis" ? Oubliez : avec le réchauffement climatique, il faut bon en Picardie, de quoi oublier la canicule et se nourrir de paysages. Pour certains endroits comme la baie de Somme, et comme dit la chanson, "on dirait le Sud"…

Marre d’une canicule à plus de 30 °C truffée de moustiques tigres ? Allez prendre des vacances dans le nord de la France. Le soleil y est plus généreux, merci au réchauffement climatique, et plus caressant qu’au Sud. Il révèle du coup, s’il le fallait encore, l’un des lieux les plus emblématiques de Picardie : la baie de Somme. ce n’est pas un delta, mais avec son "poulier" (ses bancs de sable plus ou moins larges suivant les marées, la Somme et l’AtlanTique semblent ici façonner comme un décor de Camargue.

Pas de flamants roses, certes, mais des colonies de cormorans, spatules et cigognes, qui font leur nid, couvent leurs petits et leur apprennent à voler, visibles dans l’un des trois parcs ornithologiques de la baie, dont le superbe Marquenterre. Pas de rizières mais des champs de blé. Pas de manades, et pourtant, du côté de Saint-Firmin, des taureaux, anglais, des vaches, écossaises, et des chevaux, qui ne sont pas camarguais.

Pas de moustiques aussi, et c’est tant mieux, et à la place une présence magique : les phoques. Certains solitaires viennent faire leur sieste dans les bras de la Somme, visible côté Le Crotoy ou en face, depuis les quais de Saint-Valéry.

Hors du temps avec les phoques

Pour les voir en milieu moins urbanisé, le mieux est d’aller à la pointe du Hourdel, prendre sur la gauche et rejoindre le vieux bunker, puis se diriger vers la mer, où à marée basse les bancs de sable offrent de superbes baignoires aux baigneurs. Au bout, s’ils ne sont pas venus voir à quoi vous ressembliez, ils s’alanguissent sur le sable à moins de 100 m de vous. Éviter toutefois de s’approcher plus avant, ils pourraient s’effrayer, ou se montrer agressifs… Mais les contempler si près vous sort quasiment hors du temps : Victor Hugo ne voyait-il pas ici "un paysage sauvage où rien ne rappelle la vie dont nous vivons ou le monde auquel nous tenons" ? Entre sa maison et son bateau au Crotoy, Jules Verne viendra lui y écrire Vingt mille lieues sous les mers, comme en immersion dans la baie de Somme.

Des plages, des randonnées à cheval, à pied ou à vélo, voire filer à la vitesse ici faramineuse de 25 km/h, promené par locomotive sur les 27 km qui font le tour de la baie, flâner sur les digues, déguster des salades de salicornes, des fruits de mer, ou goûter l’agneau pré-salé dont les troupeaux paissent dans des champs iodés à marée haute. Et goûter une chaleur douce, sauvage, mais humaine.

519 à Cayeux-sur-Mer, dont Rodez.
519 à Cayeux-sur-Mer, dont Rodez. CP - LR

Rodez, près de Béthune ?
Rodez, près de Béthune ? CP - LR

A Cayeux-sur-Mer, le vrai "Rodez Plage"

Cayeux-sur-Mer (Cailloux-sur-Mer en ch’ti) est connu pour son gisement de galets de mer, et surtout ses quelque 519 cabines de mer qui fleurissent l’une à côté de l’autre face à l’océan entre la mi-avril et la fin septembre. Si la majorité de ces cabines appartiennent à des particuliers, 169 sont la propriété de la municipalité qui les met à disposition des touristes. Ces cabines "municipales" portent des noms de villes… et alors que Marseille ou Lyon sont absents, Rodez y figure, entre Calvi et Béthune (ce qui n’est pas géographiquement faux… même si à Cayeux, Calvi est à mi-chemin entre Rodez et Albi). Si vous souhaitez louer Rodez et profiter de la plage de galets, il vous en coûtera de 100 € la semaine à 630 € la saison, en pouvant également louer le piton à la quinzaine, au mois ou à l’année.
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