Fièvre, fatigue… Comment le cerveau gère les symptômes d’une maladie ?

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    Fièvre, fatigue… Comment le cerveau gère les symptômes d’une maladie ?
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Destination Santé

Pourquoi sommes-nous systématiquement fiévreux, fatigués, frissonnants et en manque d’appétit lorsque nous tombons malades ? L’origine de ces maux se loge… dans le cerveau. Explications.

Lorsque nous tombons malades, l’organisme met en place des mécanismes de défense : le système nerveux envoie un message, celui d’augmenter la température corporelle, comme pour donner un signal d’alerte au système immunitaire, l’acteur principal des combats contre les virus, bactéries et autres infections qui passe alors à l’action.

Et qu’il s’agisse d’un léger syndrome grippal, d’une infection à la Covid-19 ou malheureusement de pathologies parfois plus inquiétantes, les mêmes symptômes peuvent survenir : des épisodes de fièvre, une tendance à avoir moins voire plus du tout d’appétit, une sensation de froid malgré la hausse de la température corporelle et une fatigue inhabituelle.

Tout près de l’hypothalamus…

Mais par quels mécanismes ce phénomène s’explique-t-il ? Pour répondre à cette question, des scientifiques de l’Université de Harvard* sont remontés – chez la souris – jusqu’au point de de départ de ces différentes gênes. La zone impliquée est appelée "zone préoptique médiale ventrale", détaille la Pr Jessica A. Osterhout, principale autrice de l’étude**.

Cette zone se situe au niveau de l’hypothalamus, impliquée dans la régulation des fonctions homéostatiques que sont notamment la régulation de la température corporelle. Elle est précisément située tout près de la barrière hématoencéphalique, là où le sang est irrigué vers le cerveau et où le passage des agents pathogènes est bloqué. A la moindre infection, les neurones qui s’y logent s’expriment par l’action de cellules particulières, pour générer ce tableau symptomatique, indépendamment de l’origine de la maladie et/ou de son intensité. Les chercheurs ont par ailleurs mis en évidence que ces neurones projetaient leurs effets sur 12 régions du cerveau impliquées dans le contrôle de la soif ou encore la sensation de douleur.

*Center for Brain Science
** Department of Molecular and Cellular Biology, Howard Hughes Medical Institute, Harvard University, Cambridge

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