Retraite : pourquoi la revalorisation de 500 millions d'euros a-t-elle été votée puis annulée ?

  • Les premiers versements de la revalorisation de la retraite commenceront le 9 août.
    Les premiers versements de la revalorisation de la retraite commenceront le 9 août. Illustration - Pixabay
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Une hausse de 4%, en plus de la revalorisation de 1,1% du mois de janvier, a été actée, mais pas plus, après une revalorisation supplémentaire votée dans un premier temps, puis finalement annulée. Voici quand les retraités vont la percevoir.

Le débat a été houleux en Assemblée générale dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juillet 2022. Les députés de l'opposition ont réussi à faire voter une hausse des retraites de 5,5% pour tenir compte de l'inflation, représentant un coût de 500 millions d'euros. Mais quelques heures plus tard, à l'initiative du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, une deuxième délibération a été votée pour annuler la première, ramenant la revalorisation à 5,1%.

Une hausse qui comprend les 1,1% de revalorisation du mois de janvier et les 4% de juillet. Cela représente un gain d'environ 60 euros par mois, pour les retraités qui perçoivent une pension de 1 200 euros d'après l'exemple qu'avait donné la Première ministre Elisabeth Borne au mois de juin.

À noter que cette revalorisation s'adresse à l'ensemble des retraités mais ne se fera que sur les pensions de retraite de base, hors complémentaires. Selon la Caisse nationale d'assurance retraite (CNAV), la moyenne des retraites de base en France s'élève à 704 euros, ce qui représentera donc une hausse de 45 euros mensuels pour ceux qui touchent ce montant.

À partir de quand ?

Si la hausse de 4% date, avec un effet rétroactif, du mois de juillet, le premier versement de cette revalorisation des pensions est annoncé pour le 9 août 2022.

Mais il n'est pas impossible que les versements prennent du retard et soient même repoussés jusqu'en septembre, notamment en raison du retard engendré par les discussions autour du projet de loi pouvoir d'achat et son adoption tardive.

Pourquoi le gouvernement ne voulait pas monter cette revalorisation à 5,5 % ?

Au lendemain du revirement en Assemblée générale, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a répondu au micro de France Inter. Il a expliqué qu'il aurait accepté l'amendement de l'opposition, souhaitant revalorisation les pensions de 5,5%, si "nous n'avions pas déjà engagé une revalorisation des retraites de 5,1%" et tout en promettant une nouvelle hausse pour janvier 2023.

Selon La Dépêche citant certains observateurs, les députés Les Républicains, divisés lors du premier vote établissant une revalorisation supplémentaire des pensions de retraite et permettant ainsi son adoption, sont revenus voter pour l'annulation en constatant que les 500 millions nécessaires à cette revalorisation serait pris sur les pensions civiles et militaires, une partie de leur base électorale.

"Nous nous sommes retrouvés sur des principes fondamentaux : tenir les dépenses publiques, valoriser le travail, protéger l'ensemble de nos compatriotes qui travaillent et qui ont du mal à se déplacer parce que l'essence est trop chère", a-t-il également justifié.

Avec LR, "nous nous sommes retrouvés sur des principes fondamentaux" et "nous avons fait des compromis" lors des débats au parlement sur le projet de loi Pouvoir d'achat, estime @BrunoLeMaire #le69inter pic.twitter.com/ECGAz45sHE

— France Inter (@franceinter) July 27, 2022
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