Huparlac. Quilles de huit : Alizée Aldebert, toujours dans les bons coups

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  • "On me dit souvent que j’ai une belle frappe, que je tape la quille à la volée. Et qu’à la boule, j’ai l’air d’une danseuse", résume Alizée Aldebert pour définir son style de jeu.
    "On me dit souvent que j’ai une belle frappe, que je tape la quille à la volée. Et qu’à la boule, j’ai l’air d’une danseuse", résume Alizée Aldebert pour définir son style de jeu. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
Publié le

La championne de France 2021 de quilles de huit en individuel et par équipes remet ses titres en jeu, dimanche 31 juillet. Mais comme depuis 15 ans, quand il y a un podium, la quilleuse d’Huparlac n’est jamais bien loin.

À Huparlac, Alizée Aldebert fait partie de la génération de joueuses et de joueurs qui ont fait leurs gammes aux écoles de quilles dans les années 2000, et qui marquent, chaque année un peu plus, l’histoire de la discipline. L’été dernier, la Nord-Aveyronnaise a fait coup double en remportant le championnat de France individuel et par équipes, avec Cécile Bonal. Des titres qu’elle remet en jeu dès le 31 juillet, à Saint-Amans-Côts, à quelques kilomètres de ses terres.

Quinze ans plus tôt, c’est à force de voir leur père, Guy, jouer, qu’Alizée Aldebert et un de ses frères ont eu envie de s’y mettre. " J’ai attaqué en 2007. Et étant très proches, avec mon frère (Louis), ça nous a portés ", se souvient-elle. Son autre frère, Jules, a enfilé le maillot d’Huparlac quelques années plus tard. Une histoire de famille, comme souvent aux quilles de huit, animée par un certain esprit de compétition. " C’est rigolo, on se chambre beaucoup. On essaie de se gratter des quilles toute la saison. "

Trois records et des titres annonciateurs

La championne de France 2021 est une compétitrice dans l’âme. "On a mis en place une stratégie d’entraînements, car Alizée voulait gagner", se remémore son père, actuel coprésident du comité sportif aveyronnais, qui a monté et encadre l’école de quilles d’Huparlac depuis 2007. Une vocation de transmission qu’il partage avec sa fille, qui est aussi instructrice.

Mais bien avant la victoire à Magrin, Alizée comme Guy Aldebert, gardent particulièrement en mémoire l’été 2014. "On était monté à Paris avec Alizée et Manon (Combettes), et les deux ont terminé sur le podium !", souligne le père. Deux semaines après son sacre de championne de France adolescente, Alizée Aldebert et sa coéquipière, déjà championnes nationales par équipes en 2013, renouvelaient leur titre. Et par la même occasion, le duo a battu trois records de France ce jour-là : celui sur une partie (109 quilles, porté à 112 en 2016 par la doublette Marty de Luc), sur deux parties (213) et sur quatre (406). Des scores déjà annonciateurs de performances.

Au mental

Cette saison, Alizée Aldebert fait équipe avec Amélie Oustry, sa "meilleure copine, qui rattaquait les quilles", précise-t-elle. La doublette a terminé 8e d’Excellence. "Amélie reprenant, on ne s’est pas pris la tête, assure la quilleuse qui fait l’aller-retour quotidien entre Rodez et Figeac pour travailler, trouvant toujours du temps pour s’entraîner. Et si ça n’a pas été facile, on a atteint notre objectif de l’année : se qualifier au championnat de France par équipes, pour le faire découvrir à Amélie." Un terrain de jeu que la native d’Huparlac connaît bien et maîtrise, notamment mentalement.

"J’ai arrêté de compter mes parties après le "France" d’Espalion (en 2012). J’étais bien placée, je comptais et je me suis effondrée. C’était mon premier "France" individuel." Ce changement a amélioré sa manière de jouer. "Je joue les coups les uns après les autres, j’essaie de vivre l’instant T.". Tellement dans sa bulle, qu’elle ne sait pas toujours où elle en est.

"À Magrin, l’an dernier, c’est surtout dans le timbre de la voix de mon père que j’ai compris que j’étais dans la course. Après je me suis battu avec Adeline (Tardieu, Saint-Christophe) pour le titre. À chaque fois que je suis bien placée, Adeline n’est pas loin", sourit Alizée Aldebert. Ce dimanche, la Saint-Christophoroise, qui avait terminé 3e ex æquo avec Fanny Chayrigues (Luc), ne sera pas sur les terrains de Saint-Amans-des-Côts. Mais la championne de France en titre ne manquera pas l’occasion de se frayer, une nouvelle fois, un chemin vers le podium. "Même si un résultat au "France" serait la cerise sur le gâteau, je suis déjà ravie par cette saison", se réjouit-elle.

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